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Sans prendre en compte ces dimensions, le repreneur passe à côté de ce qui est parfois l’essentiel, à savoir les secrets de la réussite de l’entreprise. Dans le cadre d’une reprise, il est donc essentiel de prendre en compte le patrimoine immatériel. Or, force est de constater que ce n’est pas toujours le cas.

Le repreneur d'entreprise qui ne tient pas compte de ce qui fait réellement sa différence, se prive de l’essentiel de sa valeur.

Philippe DepoorterPhilippe Depoorter, Responsable du service aux entreprises et entrepreneurs, family practice leader (Banque de Luxembourg)

Nous savons que le capital des entreprises est aujourd’hui composé en grande partie d’actifs immatériels (marques, informations, connaissances et savoir-faire). En somme, «toute la richesse cachée qui permettra de générer de la rentabilité future et que l’on ne lit pas dans les comptes», explique Alain Fustec, cocréateur de l'observatoire de l'immatériel. Un fichier clients, par exemple, est un actif matériel pour une entreprise. C’est un potentiel de chiffre d’affaires. Mais à chaque client, chaque vente, sont attachés une image, un relationnel, une réputation, des pratiques, etc. Celui qui reprendrait ou rachèterait une entreprise, surtout familiale, sans tenir compte de ce qui fait réellement sa différence, son unicité, se priverait de l’essentiel de sa valeur et s’exposerait, sans doute, à quelques déconvenues.