La future plateforme doit permettre aux commerces urbains de valoriser «leur offre et leurs produits dans une vitrine en ligne et de les vendre directement par internet» via la mise à disposition d’«une solution clés en main mutualisée». (Photo: Maison Moderne)

La future plateforme doit permettre aux commerces urbains de valoriser «leur offre et leurs produits dans une vitrine en ligne et de les vendre directement par internet» via la mise à disposition d’«une solution clés en main mutualisée». (Photo: Maison Moderne)

Pour répondre au changement de comportement des consommateurs, de plus en plus enclins à délaisser les petits commerces pour l’e-commerce, le Luxembourg s’inspire de l’étranger. À l’instar de ce qui a été mis en place en Allemagne ou en Suisse, le Luxembourg s’apprête donc à lancer «une plateforme nationale d’e-commerce» vouée à «augmenter la popularité des commerces urbains» et apporter «un afflux de visiteurs supplémentaires». Cinq mois après l’annonce de son lancement et deux mois après sa validation en conseil de gouvernement, «LetzShop.lu» sera mis en ligne «au premier trimestre 2018», selon Francine Closener (LSAP), secrétaire d’État à l’Économie.

Intégrée dans la stratégie visant à contrer le blocage géographique qui empêche la livraison de biens achetés sur la toile au Grand-Duché, la future plateforme doit permettre aux commerces urbains de valoriser «leur offre et leurs produits dans une vitrine en ligne et de les vendre directement par internet» via la mise à disposition d’«une solution clés en main mutualisée», précise le communiqué du ministère de l’Économie. Concrètement, les consommateurs pourront retirer leurs achats soit directement en magasin, soit être livrés à domicile. Les vendeurs, eux, ne devront payer aucune commission sur les transactions effectuées, mais s’acquitter d’une participation annuelle de 500euros.

Différentes solutions pour les petits commerces

«Seulement 9% des commerces luxembourgeois proposent actuellement une solution de vente par internet, alors que les Luxembourgeois sont les champions d’Europe des achats en ligne», souligne la secrétaire d’État, qui entend «atténuer ce déséquilibre» par cette nouvelle offre. À ce jour, les villes de Luxembourg, Dudelange, Ettelbruck, Echternach, Remich, Grevenmacher, Diekirch et Wiltz, mais aussi les communes de Clervaux, Mertert, Mersch, Pétange et Redange sont membres du groupement d’intérêt économique Luxembourg for Shopping. Au même titre que la Chambre de commerce, la confédération luxembourgeoise du commerce et le ministère de l’Économie.

Cette solution se veut un complément à la réforme du bail commercial, dont le texte est attendu cet automne à la Chambre, et qui ne s’annonce d’ores et déjà pas comme la panacée pour répondre aux difficultés des petits commerces. Raison pour laquelle des aides supplémentaires destinées à préserver le commerce de proximité et de détail avaient été décidées.