L’intelligence artificielle d’IBM vient de réaliser une nouvelle prouesse: celle de débattre avec des humains. (Photo: Licence C.C.)

L’intelligence artificielle d’IBM vient de réaliser une nouvelle prouesse: celle de débattre avec des humains. (Photo: Licence C.C.)

En marketing comme en publicité, l’union fait la force

Alors que les Cannes Lions battent leur plein, Kantar et Alibaba viennent d’annoncer le lancement d’un partenariat visant à créer une plate-forme de construction de marques à destination des entreprises souhaitant s’implanter en Chine. «Le marché chinois est une des régions les plus difficiles et gratifiantes pour faire des affaires», explique Éric Salama, CEO de Kantar. La plate-forme combinera l’aptitude de Kantar à définir et mesurer les indicateurs de performances marketing avec la connaissance des habitudes de consommation de plus de 600 millions de mobinautes chinois. À l’heure actuelle, elle propose trois solutions marketing unifiées: un outil de mesure et de diagnostic de marque (qui identifie en temps réel les événements susceptibles d’influer sur une marque), un outil d’orientation et de planification d’activation de marque (permettant la mise en place d’une stratégie médiatique adaptée aux audiences) et un outil de mesure et d’optimisation en temps réel des performances.

Humain & IA: vers l’infini et au-delà

Avec un taux de conversion multiplié par cinq en seulement trois ans, le journal zurichois Neue Zürcher Zeitung n’est pas seulement l’un des plus anciens journaux au monde, c’est aussi l’un des médias les plus avancés en matière de mécanique d’engagement. Son secret: l’alliance entre machine learning et bon sens humain. Les algorithmes du journal sont capables de combiner 100 à 150 critères pour déterminer à quel moment le lecteur est le plus susceptible de contracter un abonnement. Une fois ce moment atteint, le site affiche une landing page entièrement personnalisée pour le lecteur et lui propose de s’abonner. Et le résultat est au rendez-vous: sur 100 personnes voyant cette landing page, 2,5 s’abonnent. Et le directeur du média de conclure: «Si nous interrompons l’expérience utilisateur avec un paywall avant même qu’elle ait commencé, il n’y a aucune chance que le lecteur paie un abonnement. Il faut d’abord qu’il prenne ses habitudes et apprenne à aimer le journal.»

Oyé, oyé: quand l’IA s’exerce à l’art oratoire

Sept ans après sa victoire au jeu Jeopardy, l’intelligence artificielle d’IBM vient de réaliser une nouvelle prouesse: celle de débattre avec des humains. Mise en compétition face à deux champions d’éloquence, elle s’est vu poser deux questions auxquelles elle n’avait jamais été confrontée auparavant et disposait de 4 minutes pour présenter son point de vue. Et le résultat est sans appel: l’IA surpasse ses adversaires en termes de citations et d’exemples. Il faut dire que le programme peut compter sur plus de 300 millions de documents (provenant de journaux académiques, de médias ou de Wikipédia) et est capable de les analyser en quelques dizaines de secondes. Cependant, l’humain, lui, reste encore supérieur pour des raisons de qualité d’argumentation, mais aussi de gestuelle et d’intonations.

Quid d’une exploitation commerciale de cette technologie IA? «L’espoir derrière la technologie que nous vous montrons aujourd’hui est d’aider les entreprises à prendre les bonnes décisions», explique Arvind Krishna, vice-président de la recherche chez IBM.