L’investissement de 80 millions d’euros à Dudelange par Goodyear est le dernier exemple en date des investissements industriels effectués au Luxembourg. (Photo: Goodyear)

L’investissement de 80 millions d’euros à Dudelange par Goodyear est le dernier exemple en date des investissements industriels effectués au Luxembourg. (Photo: Goodyear)

L’annonce, en juillet 2016, de l’arrivée de «500 nouveaux emplois industriels», accompagnée de plusieurs centaines de millions d’investissements par Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, avait fait couler beaucoup d’encre. Plus d’un an plus tard, ces chiffres semblent lointains, puisque largement dépassés.

Le dernier exemple en date a été l’annonce, mi-septembre, de la création d’une nouvelle usine Goodyear à Dudelange. Le géant américain, installé juste après-guerre sur son site de Colmar-Berg, avait fait part de sa volonté d’investir 95 millions de dollars (80 millions d’euros) destinés à la création d’une usine vouée à produire des pneus premium et qui générera 70 emplois. Deux mois plus tôt, le groupe russe Ocsial avait fait part de son intention de créer un centre de R&D et une usine à Differdange. Soit un projet de 100 millions d’euros qui doit générer «entre 150 et 200 emplois», dont une partie proviendra des personnes inscrites auprès de l’Adem.

Plus de 800 nouveaux emplois annoncés

En remontant dans le temps, les annonces officielles dressent une liste qui prend en compte les investissements s’élevant à plusieurs dizaines de millions d’euros. De la création d’une deuxième ligne de production au sein de l’usine de DuPont de Nemours à Contern, la création d’une unité de production de yaourts dans la zone industrielle Wolser à Dudelange par Fage ou les extensions obtenues par Euro-Composites à Echternach ou Avery Dennison à Rodange.

Au total, les grands projets industriels en cours concernent pas moins de 10 sociétés – Fanuc (10 millions), DuPont de Nemours (environ 270 millions), Faymonville (15 millions), Fage (100 millions), Hydro Aluminium (15 millions), Brasserie de Luxembourg (25 millions), Carlex (24,5 millions), Avery Dennison (58 millions), Euro-Composites (61 millions) et Retal (non précisé) - pour un investissement total estimé à plus d’un milliard d’euros et plus de 800 nouveaux emplois, selon les dernières données disponibles.

Données 2016 publiées juste avant les législatives

À cela s’ajoutent des entreprises de taille plus réduite, aux investissements plus modestes, mais qui participent tout de même à la vitalité du secteur industriel luxembourgeois. C’est notamment le cas de l’usine Ujet, chargée de produire «les premiers scooters électriques au Luxembourg» et dont l’usine sera officiellement inaugurée ce mardi. Filiale du groupe Ocsial, la société emploie actuellement 41 personnes au Grand-Duché, dont l’existence «n’avait pas été mise sur le radar», de l’aveu même du ministère du Boulevard Royal, puisque l’investissement «ne représente pas un montant conséquent».

Au vu du délai de 18 mois entre la fin de l’année civile et la publication des données du Statec sur le nombre de créations et de disparitions des entreprises, il est pour l’heure impossible de dresser un état des lieux récent de l’état du tissu industriel luxembourgeois. Les dernières données disponibles remontent donc à 2015. Les données pour 2016 seront connues, elles, en septembre 2018. Soit un mois avant les prochaines élections législatives…