La troisième réunion de conciliation autour de la réorganisation de l’Ana se tiendra le 27 avril prochain. (Photo: Luc Deflorenne/archives)

La troisième réunion de conciliation autour de la réorganisation de l’Ana se tiendra le 27 avril prochain. (Photo: Luc Deflorenne/archives)

C’est dans le cadre feutré de la Cour supérieure de justice que s’est tenue, vendredi après-midi, la deuxième réunion de la procédure de conciliation. À la sortie, après une heure d’échanges, les commentaires des différentes parties n’étaient guère prolixes. «La seule chose que je puisse dire, c’est que j’ai fait des propositions et qu’une conciliation doit se faire dans le calme», a indiqué François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures (MDDI). Une référence à la récente sortie médiatique des syndicats de l’Ana, remontés contre leur ministre de tutelle.

Même type de réponse lapidaire de la part de Romain Wolff, président de la CGFP, qui indique qu’«une prochaine réunion a été fixée pour la fin du mois d’avril» et «qu’on verra bien dans quelle direction les choses vont aller», en précisant tout de même que «les choses ne sont pas réglées». Les seuls à réellement entrer dans le détail restent, sans surprise, les représentants du personnel de l’Ana.

Volonté de réorganisation du Findel

«Le ministre nous a remis deux documents qui évoquent le statut juridique de l’Ana pour l’un et qui représentent une étude de financement pour l’autre», explique Roland Reiser, président de la RPAA. «Cette réunion a laissé bon nombre de points d’interrogation, même si toutes les réponses sont censées être dans les documents que le ministre nous a remis», ironise-t-il, en évoquant «avant tout une décision politique».

Pour rappel, le conflit entre les fonctionnaires de l’Ana et le MDDI porte sur la volonté du locataire de la Héichhaus de confier la certification de l’aérodrome à Lux-Airport, une opération rendue nécessaire par la hausse du trafic passager en vertu des règles européennes. Cette décision, justifiée par la volonté de mettre fin à l’organisation bicéphale au sein du Findel, implique que la société privée, propriété à 100% de l’État, serait la seule responsable pour la procédure qui doit être réalisée d’ici au 31 décembre 2017. Et de son application pour la durée de la certification.

À ce titre, Lux-Airport aurait le dernier mot sur l’administration. Ce que craignent les membres de l’Ana, en raison du statut de société privée de Lux-Airport «dont l’actionnariat pourrait changer un jour, comme ça s’est passé à l’aéroport de Bruxelles», souligne Roland Reiser. Une option qu’a réfutée à plusieurs reprises François Bausch «en raison de l’importance de l’aéroport pour notre économie». Les deux parties se retrouveront donc le 27 avril prochain pour tenter de trouver un accord. Soit six semaines pour étudier en profondeur les éléments mis vendredi sur la table par le ministre.