Pour la CGFP, l’Ana ne doit pas voir ses attributions réduites au profit de Lux-Airport et évoque une «privatisation partielle» des services de l’administration publique. (Photo: Paperjam/DR)

Pour la CGFP, l’Ana ne doit pas voir ses attributions réduites au profit de Lux-Airport et évoque une «privatisation partielle» des services de l’administration publique. (Photo: Paperjam/DR)

L’avenir de l’aéroport se retrouve, depuis le début de semaine, au cœur de toutes les interrogations. Après la sortie remarquée de l’OGBL sur les conditions de travail des personnels de Lux-Airport lundi et l’annonce officielle du choix retenu pour la modernisation de l’Ana mardi, c’est au tour de la CGFP d’entrer dans la danse.

Dans un communiqué publié mercredi, la Confédération générale de la fonction publique «se félicite» du choix de ne pas externaliser à la société allemande DFS le contrôle de l’approche du Findel, mais se dit «consternée» par la volonté du gouvernement «de vouloir transférer des responsabilités de l’Ana à Lux-Airport».

Répartition des rôles entre Lux-Airport et Ana

Réaffirmée lundi par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, auprès de Paperjam.lu, cette décision a été justifiée par le fait de «mettre en place un acteur majeur au sein du Findel», au lieu du partage de compétences qui existe à l’heure actuelle.

Une manœuvre interprétée par la CGFP comme «une privatisation partielle des tâches précédemment effectuées par l’Ana». En clair, l’administration publique craint de voir ses prérogatives encore réduites face à Lux-Airport, société de droit privé créée en 2001 et propriété à 100% de l’État.

La CGFP se garde le droit de réagir si nécessaire.

La CGFP dans son communiqué

À en croire la confédération, cette décision reviendrait à faire volte-face par rapport aux engagements pris par le passé, puisque l’administration en charge de la gestion de l’espace aérien avait obtenu «en 2014 les ressources nécessaires pour obtenir la certification de l’aérodrome» et «est considérée comme parfaitement capable de coordonner cette certification selon les dernières normes EASA».

Rendue nécessaire par la forte croissance du trafic passager et par les engagements pris par le Luxembourg en vue de l’intégration de son espace aérien dans le programme de ciel unique européen, l’obtention d’une nouvelle certification de l’aérodrome doit entrer en vigueur au plus tard le 31 décembre 2017, selon le calendrier fixé par Bruxelles. Indiquant «suivre les nouveaux développements avec un œil vigilant», le syndicat assure «se garder le droit de réagir si nécessaire avec les moyens syndicaux à sa disposition».