C'est vers 22h mardi soir que le nom du grand lauréat du Paperjam Top 100 2016 a été dévoilé. Le prix a été remis à Marc Giorgetti par le président du jury Victor Rod à (gauche) et John Parkhouse, CEO de PwC Luxembourg. (Photos: Maison Moderne)

C'est vers 22h mardi soir que le nom du grand lauréat du Paperjam Top 100 2016 a été dévoilé. Le prix a été remis à Marc Giorgetti par le président du jury Victor Rod à (gauche) et John Parkhouse, CEO de PwC Luxembourg. (Photos: Maison Moderne)

10, 9, 8… le décompte a été égrainé devant une salle riche de près de 1.000 invités au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg. Le secteur économique ainsi que le monde politique étaient fortement représentés durant cette 6e édition du Paperjam Top 100 2016.

Marc Giorgetti, n°1

Une soirée qui a vu son apogée lorsque fut annoncée vers 22h heures le nom du grand lauréat: Marc Giorgetti.

Le gérant de l’entreprise de construction Félix Giorgetti a fait l’unanimité auprès des sept membres du jury présidé cette fois par l’ancien directeur du Commissariat aux assurances et président de la Banque et caisse d’épargne de l’État, Victor Rod.

Depuis trois décennies, Marc Giorgetti, qui dirige l’entreprise avec son frère Paul, a su faire fructifier l’aventure familiale pour en faire un acteur incontournable de la construction au Luxembourg. Mais aussi à l’étranger. Une activité intense qui a permis de faire passer le chiffre d’affaires de 20 millions à leur entrée en 1986 à 400 millions actuellement. Un succès qui passe notamment par la diversification des activités qui passent les frontières et sortent aussi du strict champ de la construction avec, par exemple, un investissement dans une société de construction de voiliers.

Paul Mousel et Guy Harles, n°2

Les deux associés fondateurs du cabinet Arendt & Medernach, Paul Mousel et Guy Harles, sont inséparables en affaires. Un duo qui a permis de bâtir l’un des plus grands cabinets d’avocats de la Place (300 collaborateurs) et qui a même su rester indépendant des grands noms internationaux.

John Parkhouse, n°3

Arrivé au Grand-Duché en 1994 à l’époque de Coopers & Lybrand, il fut le 1er associé 100% PwC au Luxembourg après la fusion de 1998. John Parkhouse s’est spécialisé durant de nombreuses années dans l’univers de la gestion d’actifs. Il est devenu en juillet 2015 le nouveau grand patron de PwC Luxembourg et de ses 2.500 employés. Un senior partner qui occupe désormais la fonction de CEO, secondé par deux managing partners, Rima Adas et Wim Piot.

Michèle Detaille, n°4

La politique peut-elle mener à tout? Elle peut en tout cas aboutir à un joli parcours d’entrepreneuse tel que celui de l’administrateur délégué No-Nail Boxes et de Codipro (groupe Alipa). Arrivée en 1996 au Luxembourg, celle qui fut bourgmestre de la commune de Vaux-sur-Sûre entre 1983 et 2000 a fait croître ses entreprises actives dans le domaine du matériel de levage et des emballages industriels. Pour 2017, l’objectif est de faire évoluer la société vers le monde digital, en prenant soin de maintenir le personnel à niveau.

Michèle Detaille occupe la meilleure place attribuée à une femme depuis la création du classement.

Françoise Thoma, n°5

En succédant en juin 2016 à Jean-Claude Finck en tant que directeur général de la Banque et caisse d’épargne de l’État, Françoise Thoma imprime son style sans l’imposer. Très attachée à la culture de la complémentarité des profils au sein des entreprises, celle qui a été la première femme à faire son entrée (c’était en 2009) au sein du comité de direction de la banque aime s’entourer de collaborateurs avec qui elle peut avoir un discours fait de critiques constructives. Ancienne membre du Conseil d’État, Françoise Thoma a gagné le respect de ses homologues de la Place.

Jean-Louis Schiltz, n°6

L’ancien ministre ne regrette rien de son parcours en politique. Son activité d’avocat lui permet d’ailleurs de continuer à explorer les matières qui lui sont chères, particulièrement l’ICT. Actif au sein de l’étude familiale Schiltz & Schiltz, Jean-Louis Schiltz est devenu le monsieur fintech du monde juridique, attirant différentes sociétés au Luxembourg par son action. On l’a vu aussi récemment à la manœuvre dans le cadre de la rédaction du projet de loi encadrant l’exploitation des ressources spatiales, Spaceresources.lu.

Jos Sales, n°7

Avec son frère Marc, ils ont fait croître une aventure familiale née dans le transport par autocar. Bien avant la libéralisation des marchés étrangers et le boom de la digitalisation de plusieurs secteurs économiques, les frères Sales avaient perçu un important filon dans le low cost avec Flibco, le service de navette présent dans différents pays européens et touchant les aéroports. Ce développement au sein du groupe, de même que le rebranding des activités de voyagiste, illustre la volonté de Jos Sales de vouloir diversifier les activités de l’entreprise familiale qui emploie tout de même au total quelque 1.200 employés.

Fernand Ernster, n°8

Le patron des librairies éponyme se met constamment à la page! Face aux géants du e-commerce, Fernand Ernster et son équipe développent leur stratégie en linge. Face à l’émergence des grandes surfaces, le libraire a été le premier à faire le pari et le grand saut en ouvrant un magasin à la Belle Étoile et au City Concorde. Propriétaire et CEO de Ernster – L’esprit livre depuis 1984, Fernand Ernster s’est aussi investi dans les fédérations professionnelles et le secteur patronal en étant notamment président de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) depuis mai 2014.

Carlo Thill, n°9

Il peut définitivement être classé parmi les «monstres sacrés» de la place financière. Sous son calme apparent, Carlo Thill cache une curiosité et une ouverture d’esprit aux nouvelles tendances du secteur bancaire permanentes. Le responsable pays de BNP Paribas et CEO de BGL BNP Paribas est à la tête d’un vaisseau amiral de plus de 4.200 collaborateurs qu’il veut piloter en mode digital, en tenant compte des vents, parfois venus de face, réglementaires. Un défi qui n’effraie pas celui qui a été en première ligne lors des changements d’actionnariats à l’ère de feu Fortis.

Georges Bock, n°10

À la tête de KPMG Luxembourg pendant quatre ans, celui qui est désormais ancien managing partner du cabinet est retourné à ses premières amours. Georges Bock a en effet endossé le rôle de tax leader, en laissant de côté le stress inhérent à l’exercice de n°1 d’une firme. Profondément passionné par la matière fiscale qui est au cœur des enjeux économiques du pays, Georges Bock est attiré par les nouvelles tendances qui mettent le secteur financier en éveil. On lui doit notamment la mise en place des premiers Fintech Awards organisés en juin 2016.

Retrouvez les portraits des 10 premiers décideurs du Paperjam Top 100 dans l’édition datée de janvier 2017 de Paperjam, ainsi que les biographies des décideurs occupant les places 11 à 100.