Victor Rod et les six membres du jury se sont réunis à trois reprises pour effectuer un important travail de sélection des lauréats. (Photo: Maison Moderne)

Victor Rod et les six membres du jury se sont réunis à trois reprises pour effectuer un important travail de sélection des lauréats. (Photo: Maison Moderne)

Monsieur Rod, comment faire pour passer de 1.000 noms à 100 puis à 10… comment procéder à de tels choix sans oublier les critères tangibles?

«Ce n’était pas forcément évident, car outre les critères propres à la méthodologie, nous avons aussi débattu de certains noms. Nous avons également pris des décisions singulières, comme dans le cas de deux chefs d’entreprise à récompenser communément, à savoir Guy Harles et Paul Mousel qui occupent la 2e place du classement. L’un des défis pour le jury était de connaître suffisamment les prétendants, même ceux qui ne sont pas toujours sous les feux des projecteurs ou dans la presse. Nous avons donc tenté de déceler les oiseaux rares qui méritent d’y figurer.

Peut-on parler de certains «incontournables» au sein du Top 100?

«Sur les 100 que nous avons dégagés via les différents critères, les 10 premiers se sont très vite détachés. Je pense qu’ils sont nettement au-dessus de la mêlée. Nous avons fait un gros effort pour que les grands secteurs économiques soient représentés et éviter que la place financière ne soit prépondérante. Nous avons aussi fait en sorte de ne pas uniquement privilégier des représentants de grandes entreprises. On peut dire que nous nous sommes véritablement donné de la peine pour obtenir un classement juste.

La notion d’influence est au cœur de ce classement. Que recouvre-t-elle selon vous?

«Je constate que certains peuvent être influents dans la sphère économique sans pour autant être des décideurs à part entière. Je pense notamment aux lobbyistes qui représentent des organisations professionnelles ou des employeurs. Ils sont très influents sans pour autant être chefs d’entreprise. Il y a aussi, à l’inverse, des chefs d’entreprise qui ne sont pas très influents, ou en tout cas peu visibles en externe. On peut parler de véritable influence lorsqu’elle s’exerce sur l’entreprise que l’on dirige, mais surtout sur la société dans laquelle on vit.»

Les autres membres du jury:

Découvrez les membres du jury et l'interview complète de son président dans l'édition de janvier 2017 de Paperjam, disponible dès à présent.