An de Pauw, country manager Tesla Benelux et Étienne Schneider, ministre de l'Économie lors de l'inauguration. (Photo: Marion Dessard)

An de Pauw, country manager Tesla Benelux et Étienne Schneider, ministre de l'Économie lors de l'inauguration. (Photo: Marion Dessard)

La route de Thionville, à Luxembourg-ville, a renforcé jeudi soir son statut de «route de l’automobile», avec l’inauguration de la première concession Tesla. Voisin immédiat de la concession Mini, devenue depuis peu Bilia-Emond, le constructeur américain n’a pas tant présenté ses ambitions pour le Grand-Duché que mis en avant sa philosophie.

«Notre but est d’accélérer la transition mondiale vers une énergie renouvelable», a indiqué à plusieurs reprises An de Pauw, country manager Tesla Benelux. Indiquant que «100 de nos véhicules circulent déjà sur les routes luxembourgeoises», la responsable assure que les ambitions de la société californienne sont grandes dans «un pays idéal pour les véhicules verts». Malgré l’absence d’accord avec le gouvernement, An de Pauw assure avoir «la volonté de développer le plus vite possible ce marché», en ciblant notamment les sociétés de leasing.

Nous voulons développer la mobilité intelligente.

Étienne Schneider, ministre de l’Économie

Un autre axe de développement envisagé pourrait concerner le secteur des taxis, dont les règles ont changé le 1er septembre dernier. Car outre un renforcement des contrôles du secteur, la nouvelle loi accorde 20 nouvelles licences par an aux possesseurs de véhicules «zéro émission».

Ce que n’a pas manqué de rappeler Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, présent jeudi soir à l’inauguration officielle. «Je suis persuadé que les voitures électriques californiennes s’y prêtent parfaitement», a-t-il glissé.

Soulignant avoir rencontré Elon Musk, fondateur entre autres de Tesla, le vice-Premier ministre a profité de cette inauguration pour rappeler les ambitions du gouvernement en matière de mobilité durable, au travers notamment de l’installation de 800 bornes électriques d’ici 2020, dont les premières verront le jour «en octobre prochain», mais aussi via le développement de la «mobilité intelligente». Autrement dit, le développement des voitures connectées et autonomes.

Installation d’un super chargeur à Arlon

«Le cadre légal et notamment le Code de la route sont en train d’être analysés dans l’optique de permettre aux entreprises innovantes de tester leurs produits dans des conditions réelles», a indiqué Étienne Schneider, rappelant que «le Luxembourg est en situation idéale pour se positionner comme laboratoire et banc d’essai pour de telles technologies». Un appel du pied à peine voilé à destination de Tesla, mais aussi aux autres constructeurs, désireux de développer ce type de véhicules dans le futur Automotive Campus de Bissen.

Un message qui semble être passé auprès de Tesla, qui indique par ailleurs le lancement «dans les toutes prochaines semaines» d’un nouveau super chargeur. Non pas au Luxembourg, comme celui de Munsbach, mais à Arlon, «sur la route entre Bruxelles et Luxembourg et entre Amsterdam et la France».

Pour son lancement, la marque californienne annonce avoir embauché 20 personnes, afin de permettre aux propriétaires du Grand-Duché de faire les contrôles «dans leur pays».