Ezri Kahn: «Mon travail consiste à créer des bases solides au Luxembourg afin de pouvoir être présent ensuite sur un marché plus large.»  (Photo: Maison Moderne Studio)

Ezri Kahn: «Mon travail consiste à créer des bases solides au Luxembourg afin de pouvoir être présent ensuite sur un marché plus large.»  (Photo: Maison Moderne Studio)

Il décrit son travail comme «artisan tailleur pour femmes» et c’est toute la noblesse du geste et du savoir-faire qui se lit dans cette définition. Ezri Kahn a commencé il y a bien longtemps par un stage chez Alaïa, pour travailler dans l’univers du spectacle, tenir boutique à Liège et créer du sur-mesure à Zurich, avant de s’installer au Luxembourg. Aujourd’hui, son nom est synonyme d’élégance pour celles qui portent ses robes.

Monsieur Kahn, votre travail contribue au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Depuis peu que je reçois des demandes de stage provenant des écoles de mode de Paris ou d’ailleurs.

Comment se positionne la mode luxembourgeoise à l’international?

«Actuellement, mon travail consiste à créer des bases solides au Luxembourg afin de pouvoir être présent ensuite sur un marché plus dynamique et important. Pour cela, il faudrait une prise de conscience sur plusieurs niveaux, de la part des organismes d’aide, des investisseurs et des banques afin que l’on puisse vraiment développer un marché vers l’extérieur.

Peut-on parler d’une mode typiquement luxembourgeoise?

«(Rires) Non, vraiment pas.

Luxembourg est un pays «fiable, dynamique et ouvert». Reconnaissez-vous Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Dynamique, certes mais à double vitesse. Car les temps de réflexion sont souvent trop longs, ce qui freine la créativité, mais aussi la réactivité nécessaire dans ce monde actuel.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Malheureusement l’identité du Luxembourg reste liée au supposé paradis fiscal pour les sociétés et les grands investisseurs.

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«Que le Luxembourg est en cours de changement, mais aussi que l’offre culturelle s’étoffe de plus en plus avec un échange international et régional.

À quelle occasion avez-vous été particulièrement fier du Luxembourg?

«Lorsque le Luxembourg a accueilli des réfugiés syriens fuyant la guerre. Car il ne faut pas oublier que la Grande-Duchesse Charlotte a même été une réfugiée au Portugal, aux USA et en Angleterre pendant la Deuxième Guerre mondiale.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com.