Stéphane Bern: «Petit par la taille, le Luxembourg est grand par son histoire, par sa culture et par son peuple.» (Photo: Guillaume de Laubier)

Stéphane Bern: «Petit par la taille, le Luxembourg est grand par son histoire, par sa culture et par son peuple.» (Photo: Guillaume de Laubier)

Monsieur Bern, votre engagement contribue au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Très tôt en vérité, dès mes années de collège et de lycée, lorsque dans la cour de récréation, je parlais de mes vacances chez mes grands-parents au Luxembourg et que mes camarades de classe se moquaient de moi en le confondant avec… le jardin parisien du Luxembourg! Je me suis alors identifié à mon Grand-Duché (je me le suis d’ailleurs approprié), que je devais défendre face à de puissants voisins aussi moqueurs que mes camarades. Cela est devenu chez moi comme une seconde nature, parce que le Luxembourg me constitue: sans le Grand-Duché, l’amour du pays de mon enfance, l’amour aussi de la famille grand-ducale qui peuplait mon imaginaire, je ne serais devenu ce que je suis. Ma réputation de spécialiste des familles royales et de passeur d’histoire vient de là. Sur les plateaux de télévision, à la radio, dans la presse écrite, je n’ai dès lors cessé de promouvoir mon petit pays et de le défendre lorsqu’il était attaqué. J’ajouterais, pour faire bonne mesure, que j’ai eu la chance et le privilège d’accompagner deux présidents français en visite d’État au Grand-Duché: François Mitterrand et François Hollande.

Comment se positionne le Luxembourg à l’international?

«Le nom même du Luxembourg est connu dans le monde entier et occupe une place bien plus grande que sur les cartes de géographie: cela est dû à son histoire, autant qu’à ses choix industriels et économiques audacieux qui ont accompagné les évolutions du temps, mais aussi à la promotion des entreprises luxembourgeoises et du label Luxembourg par le couple grand-ducal et le couple héritier avec le Board of Economic Development. Les membres de la famille grand-ducale, à mon avis, sont de formidables ambassadeurs qui font rayonner le nom du Luxembourg à l’étranger.

Quels sont les choses, les domaines, les manières d’être typiquement luxembourgeois?

«Comme le rappelle la célèbre devise, les Luxembourgeois veulent ‘rester ce qu’ils sont’ tout en se montrant ouverts aux autres et aux échanges. Ils parlent plusieurs langues européennes, mais sont profondément attachés, à juste titre, à l’emploi du ‘Lëtzebuergesch’. Le Grand-Duché de Luxembourg a toujours été un acteur majeur de la construction européenne et, dans la capitale, plus d’une centaine de nationalités se côtoient en parfaite harmonie, même si une majorité de la population est étrangère. Dans tous les domaines d’activité, les Luxembourgeois ont su s’adapter aux évolutions du temps sans abandonner pour autant leurs racines terriennes. Quand les amarres sont solides, on peut naviguer plus loin…

Le Luxembourg est un pays «fiable, dynamique et ouvert». Reconnaissez-vous le Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Assurément! Petit par la taille, le Luxembourg est grand par son histoire, par sa culture et par son peuple. Les Luxembourgeois sont travailleurs, sérieux, bien ancrés dans les réalités du monde et ouverts aux autres. Seul bémol, je constate souvent que les Luxembourgeois pratiquent l’autodénigrement, ils semblent avoir parfois un complexe d’infériorité vis-à-vis des voisins allemand ou français. L’herbe paraît toujours plus verte dans le pré du voisin. Mais la force du Luxembourg tient aussi dans sa souplesse d’application des réformes, car un petit pays peut plus facilement s’adapter aux contraintes du moment.

Que vous disent vos interlocuteurs «étrangers» sur le Luxembourg?

«Dès qu’un Français revient du Luxembourg, il est étonné par ce qu’il a vu: le dynamisme économique d’un petit pays, la beauté des paysages, la richesse architecturale tant historique que contemporaine, la tradition d’accueil et d’ouverture d’une nation au carrefour de l’Europe. C’est un trésor méconnu, dont ils me parlent avec enthousiasme. Le vrai secret bien caché du Luxembourg ne réside pas dans sa place forte financière, mais dans la richesse de ses atouts!

Et que leur répondez-vous pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«Je leur offre mon livre ‘Mon Luxembourg’, qui semble agir comme un argument de poids pour les convaincre! Je leur montre que ce pays cher à mon cœur est certes petit par la taille, mais grand par son histoire et que s’il a conservé la mémoire des siècles, il a su s’orienter résolument vers l’avenir sans rien renier de son passé.

Quand avez-vous été particulièrement fier du Luxembourg?

«Pour être franc, j’ai été rempli d’émotion lors du mariage du Grand-Duc héritier Guillaume de Luxembourg avec la comtesse Stéphanie de Lannoy en octobre 2012. Contre toute attente, malgré les opinions sceptiques de la presse, j’ai vu la population luxembourgeoise se réunir en nombre, faire bloc derrière la famille grand-ducale, communier dans la même énergie, et accueillir des milliers de touristes et de visiteurs étrangers: ce fut une formidable opération de communication positive pour promouvoir le Grand-Duché! J’ai été heureux et fier d’assister à ce triomphe de l’amour qui donna aussi de l’émotion nationale.»

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