L’appétit de Luxaviation en termes d’acquisitions ne se limite pas aux seules compagnies spécialisées dans l’aviation d’affaires. Le groupe, qui a lancé en février 2017 un service dédié à la gestion d’hélicoptères VIP, a annoncé lundi le rachat de Starspeed, «l’une des plus anciennes sociétés de gestion d’hélicoptères en Europe», selon Patrick Hansen, CEO de Luxaviation.

L’ajout des 23 appareils jusqu’alors gérés par Starspeed permet à Luxaviation de revendiquer le titre de «plus important opérateur au monde dans le domaine du transport en hélicoptère de VIP et VVIP».

Né de la volonté de mettre en place «une intégration renforcée des prestations de service aéronautique», ce rachat permet au groupe basé au Findel de mettre à disposition 42 hélicoptères à destination de clients «haut de gamme». Pour Starspeed, l’alliance ne doit aboutir à aucun changement visible, puisque la société dirigée par Simon Mitchell doit conserver aussi bien son identité et sa direction que son personnel. Comme pour les précédentes acquisitions, Starspeed se verra offrir l’accès au back-office du groupe, ainsi qu’à ses ressources.

Autrement dit, au réseau mondial de Luxaviation, représentant 25 installations d’opération au sol et 15 centres de maintenance. Au total, le groupe emploie quelque 1.700 personnes à travers le monde. À noter que si Starspeed est le premier achat officiel de Luxaviation Helicopters, cette opération n’est pas le premier mouvement sur le secteur des hélicoptères puisqu’un partenariat stratégique avait été noué en mai 2017 avec Azur Hélicoptère, destiné à élargir l’offre de location dans le sud de la France.

Pour rappel, Luxaviation, détenue pour un tiers par le chinois CMIG Aviation, ne cache pas ses ambitions pour devenir le leader mondial de l’aviation d’affaires. Et pour cela, mise sur les États-Unis et l’Asie comme levier de croissance.

Au Luxembourg, en revanche, la situation semble toujours délicate sur le plan logistique puisque le groupe occupe des locaux modestes. Malgré un projet de création d’un centre de maintenance pouvant apporter 150 emplois, le dossier n’a, à ce jour, pas abouti.