À 55 ans, Luc Frieden ne semble pas disposé à tenter une nouvelle aventure politique. (Photo: Maison moderne / archives)

À 55 ans, Luc Frieden ne semble pas disposé à tenter une nouvelle aventure politique. (Photo: Maison moderne / archives)

Le CSV va partir en bataille pour les élections européennes sans Luc Frieden. Selon les informations partagées par l’édition du 19 janvier du Wort, l’ancien ministre des Finances a choisi de ne pas se présenter au scrutin du 26 mai prochain. Une surprise. 

En janvier 2018, M. Frieden avait en effet indiqué publiquement, au micro de RTL, vouloir faire son come-back politique, une activité qu’il avait mise entre parenthèses depuis le début de la première cure d’opposition de son parti, après les élections de 2013.

Devenu entre-temps président du conseil d’administration de la Banque internationale à Luxembourg (Bil), du groupe Saint-Paul (propriétaire du Wort) et avocat d’affaires chez Elvinger Hoss Prussen.

Âgé de 55 ans, il aurait décidé de se concentrer sur ces mandats et occupations professionnelles, selon les indications livrées à nos confrères. Vendredi, le Land indiquait que Luc Frieden pourrait succéder à Michel Wurth à la présidence de la Chambre de commerce, où les élections se dérouleront en mars prochain. Une hypothèse surprenante tant la présidence est toujours revenue à une personnalité portant un secteur-clé pour le pays, en l’occurrence la sidérurgie. M. Frieden veut en tout cas se mettre à la disposition du pays, mentionne le Wort.

Sauver les trois sièges d’eurodéputés

Pour le CSV, après les résultats décevants des législatives, on tentera de sauvegarder les trois sièges d’eurodéputés. Ça sera donc sans le technicien Luc Frieden, qui était cité comme potentiel commissaire européen un temps. Ça sera de facto sans la populaire Viviane Reding, qui a effectué son retour dans l’arène nationale à l’occasion du scrutin du 14 octobre dernier. Quant à Frank Engel, un des trois eurodéputés actuels (avec Christophe Hansen – successeur de Viviane Reding – et Georges Bach), il vise la présidence du parti, qui doit être attribuée durant le congrès de ce samedi 26 janvier. 

Le choix de Luc Frieden renforce un peu plus le changement de génération et le renouvellement des cadres en cours au CSV, qui a entamé sur le plan national une nouvelle période d’opposition.