Pour Anouk Agnes, «la richesse de la Place, son écosystème me motivent plus que jamais à faire savoir ces atouts». (Photo: Julien Becker)

Pour Anouk Agnes, «la richesse de la Place, son écosystème me motivent plus que jamais à faire savoir ces atouts». (Photo: Julien Becker)

Directrice générale adjointe de l’Alfi depuis avril 2012, Anouk Agnes (44 ans) a travaillé auparavant au ministère des Finances où elle avait pu suivre notamment des projets en faveur de la microfinance et des investissements responsables. Des créneaux qui lui sont chers et dans lesquels elle veut positionner le Luxembourg en tant que Place de référence et avant-gardiste.

Votre travail contribue au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Je réalise surtout qu’avant de travailler dans le secteur, je n’avais pas idée de la place occupée par le Luxembourg, à savoir la deuxième mondiale en tant que centre pour les fonds d’investissement et la première pour la banque privée au sein de l’Union européenne. Ces informations n’étaient pas partagées à l’école. La richesse de la Place, son écosystème me motivent plus que jamais à faire savoir ces atouts, que ce soit au niveau des communautés d’affaires que nous rencontrons lors de nos missions et déplacements, mais aussi au niveau du grand public sur le plan national. Nous devons davantage parler de l’apport de la place financière à notre économie.

Peut-on parler d’une industrie des fonds typiquement luxembourgeoise?

«Tout à fait. L’industrie des fonds luxembourgeoise se distingue nettement des autres par sa dimension internationale. Notre approche a toujours été de nous inscrire dans la logique du marché intégré, et ce depuis la transposition de la directive Ucits qui a permis de créer le marché unique de fonds en Europe. Nous avons reconnu les premiers cette opportunité. Aujourd’hui, nous regardons bien au-delà de l’Europe. Nous distribuons des fonds dans 70 pays. C’est vraiment un succès.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Lorsque nous voyageons loin, en Australie ou en Amérique latine par exemple, les personnes que nous rencontrons connaissent les fonds luxembourgeois. Ils sont souvent associés aux Ucits qui sont devenus quasiment une marque luxembourgeoise. Notre industrie est souvent bien connue, mais le pays en tant que tel l’est beaucoup moins. C’est très dommage.

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le pays?

«Je leur parle de sa dimension cosmopolite et multiculturelle, avec une capitale où vivent plus de 60% d’étrangers qui représentent 150 nationalités différentes. Je les invite à venir voir le microcosme international qui existe chez nous, sans oublier la vieille ville qui est si jolie. Ça vaut la peine d’y passer au moins un week-end!

Luxembourg est un pays «fiable, dynamique et ouvert». Reconnaissez-vous Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Je trouve que l’exercice a eu ceci d’intéressant de bien cerner le Luxembourg avec des mots-clés applicables à notre industrie. La stabilité – politique – est associée presque automatiquement au Luxembourg et appréciée par les investisseurs. La dynamique se reflète originellement dans la transposition de la directive Ucits et actuellement dans notre manière de nous adapter aux tendances du marché et aux enjeux de notre société, qu’il s’agisse d’une part des fintech ou d’autre part des défis climatiques. Quant à l’ouverture, elle est la clé du succès de notre secteur, notre marché est l’Europe et le monde, pas le Luxembourg.

Quand étiez-vous particulièrement fier du Luxembourg?

«Au début de ma carrière, avant le secteur financier, j’ai travaillé dans l’aide au développement chez Lux-Development où j’ai appris que le Luxembourg était l’un des rares pays à respecter les règles pourtant fixées par l’Onu en 1970, à savoir consacrer 0,7% du revenu national brut (RNB) à la coopération avec les pays en voie de développement. Depuis 2009, le Grand-Duché se situe même parmi les pays les plus actifs en octroyant 1% de son RNB à la coopération. Cette générosité n’est pas souvent évoquée, or nous sommes un exemple dans ce domaine.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com.