Charles Goerens: «Les acteurs politiques luxembourgeois ont un intérêt évident à préserver un bon fonctionnement du système supranational.» (Photo: DR)

Charles Goerens: «Les acteurs politiques luxembourgeois ont un intérêt évident à préserver un bon fonctionnement du système supranational.» (Photo: DR)

Membre du Parti démocratique (DP) élu pour la première fois à la Chambre des députés en 1979, Charles Goerens n’a plus quitté la politique depuis cette date.

Réélu à ce poste cinq fois d’affilée, il a également été – de 1999 à 2004 – ministre de la Défense, de l’Environnement, ainsi que de l’Aide au développement et de l’Action humanitaire.

Membre du Parlement européen une première fois de 1994 à 1999, il l’est à nouveau – sans discontinuer – depuis 2009.

Monsieur Goerens, votre travail au Parlement européen contribue au rayonnement à l'international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Je n’ai pas attendu d’être élu au Parlement européen pour comprendre cette contribution au rayonnement à l’international du Luxembourg. Je pense en avoir pris conscience au début des années 80, quand Gaston Thorn est devenu président de la Commission européenne.

À mon niveau, et beaucoup plus près de nous, ce rayonnement a pu à nouveau s’observer quand j'ai proposé de redonner la citoyenneté européenne aux Britanniques qui risquent d’en être privés sous peu. Je ne me serais jamais imaginé l’ampleur des réactions qui ont suivi, notamment au Royaume-Uni!

Comment se positionne la politique luxembourgeoise à l'international?

«La politique luxembourgeoise s’articule dans les organisations européennes ou multilatérales. Cela lui donne une certaine visibilité, alors que nos voisins dominent l’actualité grâce à leur importance géographique, démographique, politique et historique.

Peut-on parler d’une politique ou d’un style politique typiquement luxembourgeois?

«Ce qui caractérise le plus la politique luxembourgeoise, c’est son souci de rechercher en permanence des compromis. Les acteurs politiques luxembourgeois ont donc un intérêt évident à préserver un bon fonctionnement du système supranational.

Le Luxembourg est un pays... fiable, dynamique et ouvert. Reconnaissez-vous le Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Oui, je pense que ces trois qualificatifs résument bien ce qu’est devenu notre pays aujourd’hui.

Que vous disent vos interlocuteurs à l'étranger sur le Luxembourg?

«Les propos de mes interlocuteurs étrangers tournent autour de l’économie et plus spécifiquement du secteur financier. L’image actuelle qu’ils se font reste encore très marquée par les ‘Luxleaks’. Souvent la perception tourne autour des événements déjà dépassés par les faits. C’est le handicap sur le plan de la communication d’un petit pays qui n’a, de toute évidence, pas les mêmes moyens pour se faire entendre.

Et que leur répondez-vous pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«S’agissant de mes interlocuteurs politiques, je n’ai rien à leur dire pour qu’ils viennent ici. Ils sont nombreux à se déplacer régulièrement au Luxembourg.

Quand avez vous été particulièrement fier du Luxembourg?

«Quand les frères Schleck se sont illustrés en remportant des victoires sur le Tour de France.

Qui ne devrions-nous pas oublier dans notre série sur les «ambassadeurs» de la marque luxembourgeoise?

«La famille Grand-Ducale.»

L'aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com.