Lex Delles a entamé son second mandat de député. (Photo: DP / Facebook)

Lex Delles a entamé son second mandat de député. (Photo: DP / Facebook)

Le DP est-il un des vainqueurs des dernières élections?

Lex Delles. – «Le bilan est bon. On a stabilisé notre score de 2013, quand nous avons remporté quatre sièges de plus. Garder ce résultat n’était pas nécessairement aisé mais on l’a fait. Pourtant, les sondages annonçaient que le DP allait perdre cinq ou six sièges!

Atteindre cet objectif a donc été une surprise?

«Non, car notre programme était bon. Il y a bien entendu des différences d’une circonscription à l’autre. Ainsi, dans l’Est, aucun membre du gouvernement n’était en course pour nous, mais nous avons tout de même progressé de 2%, ce qui est plutôt pas mal.

Vous avez presque doublé votre score personnel (5.338 voix en 2013, 10.401 cette année). Est-ce une grande satisfaction?

«Je suis content, bien entendu. Mais surtout, je suis content que nous ayons su fonctionner comme tout le DP: en équipe. Les deux sièges, c’est la victoire de tous les candidats.

On parle de vous pour rejoindre l’exécutif. À raison?

«Ce n’est pas quelque chose à espérer, à vouloir... ou pas. Il faut voir ce que l’on veut de manière globale. Et la priorité, c’est un programme commun aux trois partis qui discutent actuellement.

Comment voyez-vous se dessiner le prochain paysage politique?

«Il est logique que les trois partis sortants repartent ensemble pour une Gambia 2. Le plus grand parti d’opposition, le CSV, a encore perdu des plumes. Si on regarde les deux derniers scrutins, celui de 2013 et celui de 2018, le CSV a fait -10%. Le résultat de la coalition a donc été confirmé. Le Piratepartei? Je ne m’attendais pas à leurs deux sièges. Leurs résultats sont cependant très fluctuants selon la circonscription. Maintenant, ils vont devoir prouver qu’ils sont aussi un parti complet. Il ne suffit pas de lancer des petites phrases populistes, de proposer des logements à 10 euros le mètre carré. Je suis curieux de voir s’il y aura du fond.

L’alternance homme-femme sur les listes est une solution à court terme.

Lex Delles, député DP et bourgmestre de Mondorf

Globalement, en Europe, les partis sociaux-démocrates sont à la peine. Une explication?

«La tentation de comparer les pays européens est grande. Mais c’est un peu facile de dire comme le CSV: ‘tous les partis sociaux-démocrates souffrent, donc nous aussi’. En réalité, leur campagne a été ce qu’elle était, et le résultat est là.

La place des femmes et le faible nombre de députées suscitent le débat. Quel est votre point de vue?

«Certains essayent de dire que les femmes étaient peu nombreuses, peu présentes aux tables rondes, aux débats... Moi, je constate qu’elles étaient moins nombreuses en 2013 sur les listes, mais qu’il y a eu alors plus d’élues. Plutôt que d’exiger des quotas, il faut une analyse en profondeur et voir pourquoi celles qui sont sur les listes ne sont pas élues. L’alternance sur une liste n’est, selon moi, qu’une solution à court terme.»