Selon Alex Bodry, président de la commission des institutions et de la révision constitutionnelle, un point sur l’avancée des travaux doit être réalisé mi-2017. (Photo: Christophe Olinger/archives)

Selon Alex Bodry, président de la commission des institutions et de la révision constitutionnelle, un point sur l’avancée des travaux doit être réalisé mi-2017. (Photo: Christophe Olinger/archives)

En discussion depuis 10 ans, promis à une consultation populaire pour 2015, puis pour 2018, les travaux autour de la nouvelle Constitution n’en finissent pas de déchaîner les débats. Dernier exemple en date: la proposition de Claude Wiseler, toute nouvelle tête de liste officielle CSV, de reporter la tenue du référendum sur le futur texte fondamental dans la foulée des législatives, soit début 2019.

Une position jugée inadaptée par Alex Bodry, chef de fraction LSAP et président de la commission des institutions et de la révision constitutionnelle. «La finalisation des travaux et l’adoption d’un compromis satisfaisant au cours de cette législature sont une possibilité», confie-t-il à Paperjam.lu. «Nous ferons un point mi-2017 sur la question, mais si l’accord est trouvé, nous n’allons certainement pas le mettre dans un tiroir pendant un an en attendant les élections législatives. Ces travaux ne doivent pas être soumis à l’agenda des uns ou à celui des autres.»

Amendements en cours de rédaction

Selon le chef de fraction LSAP, cette prise de position de Claude Wiseler, membre de la commission des institutions et de la révision constitutionnelle, s’intègre avant tout dans une stratégie politique. «Le CSV a officiellement lancé sa campagne électorale ce week-end (avec la réunion de la convention des chrétiens sociaux, ndlr) et juge inopportun de se retrouver dans le même bateau que la coalition pour soutenir ce texte avant les prochaines législatives», estime-t-il.

En effet, pour être adopté, le texte doit être validé par les deux tiers des députés. Soit le nombre de voix des membres de l’actuelle majorité associée à celles du CSV, indispensables dans cette procédure. En phase de rédaction d’amendements suite aux initiatives citoyennes ou d’institutions, ces travaux devraient s’achever à la fin du mois. Les ajouts au texte initial seront alors envoyés au Conseil d’État pour avis. Ce qui pourrait ne se faire qu’au cours de 2017.