Mercredi, Jean-Jacques Dordain, Xavier Bettel, Étienne Schneider et Simon «Pete» Worden seront accompagnés de trois nouveaux membres du board de Spaceresources.lu (Photo: Christophe Olinger/archives)

Mercredi, Jean-Jacques Dordain, Xavier Bettel, Étienne Schneider et Simon «Pete» Worden seront accompagnés de trois nouveaux membres du board de Spaceresources.lu (Photo: Christophe Olinger/archives)

Un peu plus d’un an après sa présentation officielle, Spaceresources.lu continue de prendre de la substance. Quelques jours après l’annonce de la participation de la société japonaise Ispace au projet, le comité consultatif s’apprête à voir le nombre de ses membres nettement augmenter. Selon les informations de Paperjam, Jean-Jacques Dordain, Simon «Pete» Worden et Georges Schmit seront désormais accompagnés de trois nouvelles «personnalités reconnues du secteur». En l’occurrence un Chinois, un Coréen et un Luxembourgeois. À savoir Ji Wu, directeur général du «National space science center», Seung Jo Kim, ancien président du «Korea aerospace research institute» et Jean-Louis Schiltz, professeur invité de l'Uni et ancien ministre des Communications, selon les informations publiées mardi par la Cour grand-ducale.

Ce doublement du nombre des membres du board chargé de conduire le chantier d'exploration des ressources spatiales doit être officialisé mercredi matin, lors de la prochaine réunion qui se tiendra au château de Senningerberg en présence du Premier ministre Xavier Bettel (DP) et du ministre de l’Économie, Étienne Schneider (LSAP). Les trois nouveaux membres, qui rencontreront le Grand-Duc Henri, verront leur nouveau poste officialisé dans les jours suivants via une publication au Journal officiel.

Enveloppe globale de 200 millions d'euros

L’intégration de nouveaux acteurs, dont des représentants de pays asiatiques, répond à la volonté énoncée par le ministre de l’Économie, en avril 2016, de mettre en place un projet qui «ne devra pas seulement profiter au Luxembourg, mais aussi à l’ensemble de l’humanité». Dans ce contexte, Étienne Schneider avait alors évoqué la venue «d’un important représentant chinois» dans les mois à venir. L’annonce aura finalement été concrétisée un an plus tard, agrémentée de l’arrivée d’un acteur sud-coréen.

Présenté comme «une manière de développer autrement le secteur spatial», le projet a reçu officiellement le soutien du gouvernement via le versement d’une enveloppe de 200 millions d’euros afin d’initier les premiers investissements et financer les tout premiers projets. Parmi ceux-ci, la création d’un petit vaisseau destiné à sonder les astéroïdes d’ici l’horizon 2020 ou le lancement d’un robot sur la Lune. La prise de participation dans Planetary Resources, société américaine pionnière dans l’exploitation spatiale, fait également partie de la stratégie gouvernementale.

Implication de l'Uni dans les recherches en cours

Une logique qui sera poursuivie dans les mois à venir, notamment au travers des différentes missions économiques. La prochaine, programmée début avril sur la côte ouest des États-Unis, devrait permettre notamment de promouvoir le projet grand-ducal au sein de la Silicon Valley. Une seconde mission, vers le Japon cette fois-ci, est d’ores et déjà programmée. Étienne Schneider devrait y approfondir les relations avec l’agence spatiale japonaise, ainsi que les liens entre l’Uni et le milieu universitaire nippon. Selon une source proche du dossier, ce voyage serait un préparatif à la visite officielle de Xavier Bettel au Pays du Soleil levant, prévu en fin d’année, où un accord de coopération dans le domaine spatial pourrait être signé.

Pour rappel, l’un des enjeux de l’initiative Spaceresources.lu est d’impliquer les chercheurs luxembourgeois dans les différents programmes liés à l’exploitation de ressources spatiales, dont les astéroïdes. C’est déjà notamment le cas au travers du Centre interdisciplinaire pour la sécurité, la fiabilité et la confiance, impliqué dans le projet de création du vaisseau spatial confié à Deep Space Industries.