Claude Schmitz porte sa bague culte Rolling Ring. (Photo: Maison Moderne)

Claude Schmitz porte sa bague culte Rolling Ring. (Photo: Maison Moderne)

Créateur de bijoux, Claude Schmitz est un virtuose qui manie les métaux et les pierres avec grâce tout en livrant un design épuré très contemporain. Ses créations sont de véritables œuvres d’art qui lui ont ouvert les portes de prestigieuses galeries à travers le monde.

Monsieur Schmitz, votre travail contribue au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Dès mes débuts, mes pièces ont été montrées à l’étranger. Mais le vrai lancement de ma carrière internationale a été en 2004 quand la galerie Charon Kransen Arts de New York m’a contacté pour me représenter. C’était un rêve de travailler avec eux, car ils sont présents sur toutes les grandes foires dans le monde entier. Deux ans plus tard, c’est la galerie Deux Poissons de Tokyo qui me prenait dans ses artistes…

Les Luxembourgeois sont réputés pour la qualité et la durabilité de leur travail.

Claude Schmitz

Comment se positionne le design luxembourgeois à l’international?

«Quand j’ai fait mes études à l’Académie d’Anvers, j’étais le seul Luxembourgeois, cela paraissait exotique à certains. Mais les designers luxembourgeois sont rarement connus comme tels. À l’étranger, on pense souvent que je suis Allemand, à cause de mon nom. Mais dans l’univers du design, il y a de moins en moins de styles ou d’écoles liés à un pays. La globalisation a fait son œuvre et les signes distinctifs se font rares.

Peut-on parler d’un design typiquement luxembourgeois?

«Non, pas comme on parle du design danois ou italien… Cependant, les Luxembourgeois sont réputés pour la qualité et la durabilité de leur travail. C’est vrai en design comme en architecture, il y a beaucoup de soin apporté aux finitions.

Le Luxembourg est un pays «fiable, dynamique et ouvert». Reconnaissez-vous le Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Oui, je pense que ça reflète le pays et ses habitants. Au Luxembourg, on travaille beaucoup, c’est ce qui explique notre fiabilité. C’est une valeur essentielle de mon métier, notamment par la préciosité des matériaux que j’emploie. Je pense qu’il manque le mot ‘tolérant’ dans la liste. Je constate cela au quotidien.

Les Japonais connaissent étonnamment bien le Luxembourg.

Claude Schmitz

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Cela dépend d’où ils viennent et s’ils sont déjà venus. Les Japonais connaissent étonnamment bien le Luxembourg. En Europe, il y a beaucoup de clichés, tant sur les questions fiscales que sur la qualité de vie. Ceux qui nous connaissent moins nous comparent souvent à la Suisse.

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«Je vante les aspects cosmopolites du pays et les chemins courts. C’est une réalité géographique agréable de pouvoir aller partout très vite et une réalité sociale de voir les hiérarchies écrasées, où les sommets sont faciles d’accès.

À quelle occasion avez-vous été particulièrement fier du Luxembourg?

«Je suis toujours fier d’être Luxembourgeois quand je suis à l’étranger. Fier de pouvoir parler plusieurs langues et de pouvoir m’adresser à beaucoup de monde. En plus, j’ai été très fier du Luxembourg quand Su-Mei Tse a remporté le Lion d’Or à la Biennale de Venise. La culture nous fait souvent remarquer dans le bon sens.»

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