L’initiative #SheLuxSE a été lancée par ce premier événement lundi soir.  (Photo: Bourse de Luxembourg)

L’initiative #SheLuxSE a été lancée par ce premier événement lundi soir.  (Photo: Bourse de Luxembourg)

Ils sont quelque 160 collaborateurs à la Bourse de Luxembourg. Si la balance des genres est à peu près à l’équilibre, quand on y regarde de près, les femmes ont encore du mal à accéder aux postes à responsabilité: «C’est vrai que c’est difficile», admet Julie Becker, membre du comité de direction. «La ‘management team’ a doublé ces dernières années: il y a maintenant quatre femmes managers sur 16. Disons que nous progressons. Et je suis la première et seule femme qui figure au comité de direction, on avance doucement.»

C’est Julie Becker qui a lancé l’initiative #SheLuxSE, avec l’idée d’organiser un événement par trimestre. Cette soirée de lundi a mis à l’honneur trois membres du conseil d’administration: Colette Dierick d’ING, Françoise Thoma de Spuerkeess, et Véronique de la Bachelerie de la Société Générale.

Devant un parterre composé d’employés de la Bourse, des femmes, mais aussi de nombreux hommes, souligne Julie Becker, les trois dirigeantes ont pu échanger à bâtons rompus: «Le but était d’obtenir un retour d’expérience, de mieux connaître leur parcours et leurs difficultés éventuelles. Elles ont aussi donné des conseils aux différents collaborateurs, y compris aux hommes, qui avaient beaucoup d’interrogations.»

Mentoring inversé à la Société Générale

Colette Dierick est notamment revenue sur l’importance pour les femmes d’être accompagnées, mais pas forcément comme on le croit: «Elle a dit que les femmes étaient trop mentorées et pas assez sponsorisées», raconte Julie Becker. «C’est très intéressant. Le but est que, dans le management, les hommes sponsorisent les femmes pour les accompagner dans l’évolution de leur carrière. C’est vraiment ce qui manque aujourd’hui, le management a sa responsabilité, une prise de conscience est déjà une bonne étape.»

À la Société Générale, le mentoring inversé a été mis en place pour favoriser la prise de conscience: ainsi, les femmes managers mentorent seulement des hommes, et inversement. «Cette approche est intéressante, car elle est permet aux hommes et aux femmes de mieux comprendre la vision et l’approche de l’autre. C’est enrichissant pour les deux.»

Pour un premier événement, l’objectif est atteint: «Nous sommes allés au-delà des clichés habituels», se réjouit Julie Becker.