Six mois après le lancement de sa «bourse verte», qui a constitué une première mondiale, la Bourse de Luxembourg fait le choix de continuer sur le chemin de la finance responsable.
Le lancement d’un nouvel espace dédié, qui sera accessible depuis le LGX, a pour objectif de mettre en valeur les obligations qui visent le financement de projets S&S. Celles-ci sont autrement noyées dans le marché classique, détaille-t-on à la Bourse de Luxembourg.
Dix titres, provenant de cinq émetteurs différents – Bank Nederlandse Gemeenten, Council of Europe Development Bank, Development Bank of Japan, Instituto de Crédito Oficial et Nederlandse Financierings-Maatschappij – et pour une valeur de plus de 5 milliards d’euros, sont déjà affichés sur ce nouvel outil.
Toujours pionnière
«Depuis le lancement de LGX, il y a eu une forte demande, tant des investisseurs que des émetteurs, pour élargir le marché des obligations vertes, uniquement liées au financement d’actions et de projets pour le climat, à celui des obligations S&S, qui englobent plus largement les aspects de l’investissement socialement responsable», a expliqué Robert Scharfe, CEO de la Bourse de Luxembourg.
Pour qu’une émission d’obligations soit acceptée dans ce nouveau segment, il faudra qu’elle passe par un processus similaire à celui des obligations vertes, précise le communiqué. Il est ajouté que la «transparence» restera l’objectif prioritaire pour diriger ce nouveau service.
La Bourse de Luxembourg a été pionnière dans le domaine de la finance verte et responsable. Elle liste aujourd’hui sur sa plateforme LGX quelque 110 obligations vertes pour une valeur de 53 milliards d’euros.
En décembre, elle avait enregistré la première obligation verte souveraine au monde, émise par l’État polonais pour un montant de 750 millions d’euros.
La Bourse de Luxembourg a aussi collaboré avec la Chine pour lancer, en mars, un nouvel indice vert à la Shenzhen Stock Exchange (SZSE), qui est depuis aussi affiché à la Bourse de Luxembourg.