À propos des dossiers Knauf et Fage, le secrétaire d’État déclarait simplement: «Je ne peux pas vous dire aujourd’hui ou demain comment cela va finir.» (Photo: DR)

À propos des dossiers Knauf et Fage, le secrétaire d’État déclarait simplement: «Je ne peux pas vous dire aujourd’hui ou demain comment cela va finir.» (Photo: DR)

Jugeant qu’elle simplifie les procédures en regroupant trois lois existantes, tout en garantissant le respect de la santé des humains, de la biodiversité et l’utilisation du sol, la Chambre – à l’exception des trois députés de l’ADR – votait en faveur de la loi sur «les incidences sur l’environnement» ce mardi après-midi. 

Pendant le débat qui précédait le vote, les députés de la majorité avaient presque réussi à ignorer les dossiers très médiatisés et contestés des fabriques de yaourts, Fage, et de laine de roche, Knauf, jugées trop polluantes. Mais c’était sans compter sur l’opposition, dont le député du CSV, Michel Wolter.

«Chouette» débat

Ce dernier soulevait qu’il n’était pas question d’être pour ou contre une procédure d’impact, mais de savoir pourquoi le gouvernement était divisé au cours des derniers mois. Le secrétaire d’État pour l’Environnement, Camille Gira (Déi Gréng), répondait qu’il s’agissait d’une répartition des rôles.

Selon lui, le ministre de l’Économie, en l’occurrence Étienne Schneider (LSAP), serait chargé d’attirer des entreprises et de créer de l’emploi, tandis que la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg (Déi Gréng), serait chargée ensuite de vérifier si toutes les conditions sont remplies pour autoriser telle ou telle fabrique. 

«C’est tout de même chouette» de pouvoir débattre de l’opportunité économique et environnementale des projets, estimait Camille Gira. Michel Wolter cernait dans cette déclaration la confirmation de sa thèse.

Je ne peux pas vous dire aujourd’hui ou demain comment cela va finir.

Camille Gira, secrétaire d’État pour l’Environnement, au sujet des dossiers Knauf et Fage

Le député Fernand Kartheiser (ADR), se sentant «perdu», relançait une fois de plus le débat en demandant à Camille Gira si son parti, Déi Gréng, – à l’approche des élections – ne tenterait pas de cacher qu’il a soutenu pendant quatre ans une politique de croissance économique trop consommatrice de l’environnement. 

«Je ne sais pas si de la campagne électorale est prévue dans le règlement de la Chambre», répondait Camille Gira, avant de rappeler son intervention en 2014 dans le dossier de la fabrique d’asphalte «um Monkeler» à Esch-sur-Alzette. 

Une politique «excellente»

À l’époque, il avait donné l’autorisation, malgré l’opposition de nombreux riverains, mais aujourd’hui, il pourrait se féliciter qu’on lui dise qu’«à Esch, il y a désormais la fabrique d’asphalte la plus écologique d’Europe». Et de résumer que «pendant cinq ans, nous avons fait une politique économique, sociale et environnementale excellente».

En ce qui concerne les dossiers Fage et Knauf, le secrétaire d’État déclarait simplement: «Je ne peux pas vous dire aujourd’hui ou demain comment cela va finir.»