Les dirigeants de Heintz van Landewyck ont posé, lundi, la première pierre de la future usine du groupe, qui doit s’étaler sur 36.000m2 et coûter quelque 60 millions d’euros. (Photo: Sébastien Goossens)

Les dirigeants de Heintz van Landewyck ont posé, lundi, la première pierre de la future usine du groupe, qui doit s’étaler sur 36.000m2 et coûter quelque 60 millions d’euros. (Photo: Sébastien Goossens)

Dévoilé en octobre 2015, le transfert des sites historiques de Hollerich et d’Ettelbruck au Fridhaff a franchi une étape symbolique, lundi, avec la pose de la première pierre.

Survenue deux heures après le premier coup de pelle lançant les travaux de réalisation de la nouvelle zone d’activité de 45 hectares située entre Erpeldange-sur-Sûre et Diekirch, l’opération se veut bien plus qu’un simple déménagement. Plutôt le point de départ d’une nouvelle stratégie visant à pérenniser l’activité au Luxembourg via une optimisation de la production.

300 emplois, contre 370 actuellement

Le nouveau site, qui s’étendra sur 36.000m2 et qui représente un investissement de quelque 60 millions d’euros, doit débuter ses opérations dès la fin 2018. Selon les détails dévoilés lundi, le rythme de production augmentera en 2019 pour prendre le relais des productions des deux sites historiques et sortir les quelque 50 millions de cigarettes produites quotidiennement. D’ici à 2020, l’usine devrait donc être l’unique site du manufacturier, fondé en 1847.

Côté emploi, le transfert vers la Nordstad va se traduire par une cure d’amincissement, puisque le groupe entend y faire travailler 300 personnes. Contre 370 actuellement dédiées à la production de cigarettes, selon les données communiquées par Heintz van Landewyck.  Une réalité que la direction assume, tout en réaffirmant qu’aucun plan social ou départ forcé ne sera réalisé, cette dernière misant avant tout sur les départs à la retraite à venir qui ne seront donc pas remplacés. L'ensemble du groupe, pour sa part, emploie quelque 650 personnes, selon les dernières données du Statec.

À noter que seuls les services administratifs ne feront pas partie du voyage, ces derniers étant voués à rester sur le site de Hollerich, qui restera d’ailleurs dans le giron familial. Le site en lui-même sera quant à lui intégré dans un vaste projet immobilier, réalisé en partenariat avec Paul Wurth et qui doit «loger quelque 4.000 personnes et développer 2.500 emplois».