18 hectares à proximité de la gare pour un quartier mixte. (Photo: Paul Wurth)

18 hectares à proximité de la gare pour un quartier mixte. (Photo: Paul Wurth)

Dans un contexte mondial très difficile pour la sidérurgie, le groupe Paul Wurth devait s’attendre à une année également difficile en tant que concepteur et installeur de technologies pour ce secteur. Finalement, c’est une situation «satisfaisante» que le président du conseil d’administration, Michel Wurth, a présentée à l’assemblée générale annuelle ce 10 mai, et à la presse ce mercredi.

Le chiffre d’affaires a effectivement baissé, de 485,3 millions à 427,9 millions, mais le niveau des commandes atteint un volume 27% supérieur à celui de l’exercice 2014, soit 456 millions d’euros. Une situation que le groupe explique par divers facteurs: un portefeuille de produits large et compétitif, une évolution favorable des activités de prestation de services aux clients mais aussi le report de projets d’investissement déjà négociés en 2014.

Une année finalement bonne, donc, puisque le résultat net affiche 13,7 millions d’euros contre 0,8 million en 2014, exercice pour lequel Paul Wurth avait subi une forte charge d’impôts.

Énergie et pétrochimie

Mais le groupe sait qu’il doit se diversifier et a entamé la pose de jalons de nouvelles activités. Au début de ce mois, il a d’ailleurs annoncé une prise de participation de 20% dans Boson Energy, un producteur d’unités de cogénération décentralisées d’origine suédoise mais installé au Luxembourg.

«Ensemble, nous voulons développer des petites unités de production électrique à partir d’une technique de gazéification de biomasse», explique Georges Rassel, le directeur général de Paul Wurth. Les nouveaux partenaires attendent actuellement le permis de bâtir pour une première unité en Allemagne (Offenbach), qui devrait vraiment lancer la phase de commercialisation.

Nous sommes désormais perçus comme un acteur japonais au Japon.

Georges Rassel, Paul Wurth

Paul Wurth, intégré au groupe allemand SMS, voit aussi des opportunités par rapport à ses compétences dans le secteur pétrochimique et a recruté du personnel commercial bien introduit dans ce secteur.

Au niveau des commandes obtenues en 2015, 14% sont venues en droite ligne du Japon. «Ce n’est pas un hasard, poursuit Georges Rassel, nous avons créé une joint-venture avec la société japonaise IHI Corporation et nous sommes désormais perçus comme un acteur japonais. C’est la clé du succès.»

Un nouveau quartier

Au Luxembourg, où le groupe est présent depuis plus de 14 ans, un autre projet prend forme: celui d’un nouveau quartier à Hollerich sur le site que se partagent Paul Wurth et le fabricant de tabac Heintz van Landewyck.

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Les deux entreprises ont créé un groupement d’intérêt européen (GIE) il y a un peu plus de deux ans et envisagent de développer ensemble un projet mixte habitats/commerces sur 18 hectares. 12 hectares appartiennent à Paul Wurth, dont des ateliers à l’arrêt depuis plus de 10 ans, et 6 hectares au cigarettier, qui a décidé de regrouper ses activités sur le site de Fridhaff, près de Diekirch, d’ici 2022.

«Nous définirons plus précisément le projet une fois les plans urbanistiques approuvés, explique Michel Wurth, mais nous pensons qu’il sera possible de loger 4.000 personnes et de développer 2.500 emplois.» L’idée est bel et bien de développer le projet ensemble plutôt que de vendre les terrains.

Un véritable nouveau pôle d’activités à proximité de la gare verrait ainsi le jour, mais la première pierre ne sera en tout cas pas posée avant le déménagement du groupe van Landewyck. Soit pas avant cinq ans.

Nouveau projet de logements Paul Wurth, quartier Hollerich, Luxembourg

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