Cette semaine, le Land revient sur le Freeport et le festival d’Echternach. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land revient sur le Freeport et le festival d’Echternach. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Les régimes d’aides aux entreprises ont été reformés en vue d’en faire profiter davantage les PME et surtout les PME artisanales. Le ministère de l’Économie espère ainsi aider les petites entreprises traditionnelles à franchir la fracture digitale, à les rendre plus innovantes, plus productives et plus concurrentielles. Mais pour que le pari puisse réussir, les patrons doivent d’abord reconnaître les problèmes dans leurs propres entreprises, le besoin de changer – et remplir les formulaires, ce qui ne semble pas être évident pour tout le monde. Exemples et contre-exemples.

F for Freeport

Ambiance crispée ce lundi au Freeport. Son président, Robert Goebbels (LSAP), avait invité des eurodéputés, tous d’anciens membres de la commission d’enquête «Pana», à une visite guidée de la zone franche tax free. Dans son rapport final, la Commission d’enquête avait brièvement évoqué les ports francs qui «may constitute offshore storage facilities, enabling money laundering and untaxed trade in valuables». L’ancien ministre blairiste puis eurodéputé socialiste Goebbels, avait été peu amusé de ces «remarques désobligeantes». Il voulait convaincre ses ex-collègues qu’ils avaient mal compris le fonctionnement du Freeport.

Le tribut de la professionnalisation

Que des regrets le ministère de la Culture regrette. Le maire d’Echternach regrette. Le Trifolion regrette. Et même et surtout Julien Alex, le président de l’asbl Luxfestival, regrette d’avoir dû prendre cette décision d’arrêter l’organisation du Festival d’Echternach, un «jalon de la vie culturelle au Luxembourg». «Mais je n’étais pas seul à la prendre, dit Julien Alex, c’est une décision de tout le comité», qui s’est réuni le 2 février. Soit, à côté de lui, ancien haut fonctionnaire et ambassadeur, d’éminents membres comme Georges Calteux, ancien directeur du Service des sites et monuments nationaux (vice-président), l’ancienne maire de la capitale et ministre des Affaires étrangères Colette Flesch (DP), l’ancienne ministre des Classes moyennes Françoise Hetto (CSV), l’ancien président du Conseil d’État Alain Meyer (LSAP), ou encore l’ancien directeur de banque et président des Solistes européens Eugène Prim. Des politiques et diplomates aguerris, qui ont connu de multiples carrières et auxquels on ne peut pas reprocher d’être des têtes brûlées qui prendraient une telle décision à la légère, «après 43 ans de bénévolat absolu dans l’intérêt du Festival» (Alex). Même si tous les partis impliqués insistent de ne pas vouloir laver le linge sale en public, le Land a essayé d’en savoir plus sur les raisons qui les ont amenés à cette décision douloureuse. Et sur les éventuelles suites pour le festival.