Place de Clairefontaine, ils ont passé plusieurs heures à sensibiliser le public à leur cause. (Photo: Paperjam)

Place de Clairefontaine, ils ont passé plusieurs heures à sensibiliser le public à leur cause. (Photo: Paperjam)

Une action de sensibilisation a eu lieu vendredi après-midi place de Clairefontaine à l’initiative de Luxembourg Must Act et de l’asbl Passerell. Leur demande: une action rapide des autorités nationales et locales afin de décongestionner les camps de migrants situés sur les îles de mer Égée.

Ce vendredi 28 août était une journée d’action pour Luxembourg Must Act, branche luxembourgeoise d’Europe Must Act, un mouvement social européen demandant une politique migratoire nouvelle et humaine. Place de Clairefontaine, les bénévoles ont passé plusieurs heures à sensibiliser le public à leur cause. «L’organisation se compose d’environ 160 organisations citoyennes», explique Nastassia Maes, de Luxembourg Must Act. «Notre dénominateur commun est de soutenir les migrants, particulièrement ceux qui sont actuellement présents dans les camps des îles de la mer Égée.

Ils sont plus de 30.000 actuellement entassés là-bas, souvent dans des conditions sanitaires déplorables, à attendre qu’un avenir meilleur se dessine. Cela après avoir vécu un voyage traumatisant, en proie au bon vouloir des passeurs, embarqués sur des bateaux de fortune, exposés à de nombreux dangers.

«Nous nous battons pour que les pays européens se mobilisent et décident d’accueillir plus de migrants sur leur sol. Nous voulons aussi que les communes et les villes en fassent de même. Cela a été le cas pour Berlin qui a indiqué vouloir accepter 1.500 demandeurs d’asile ou Gand qui est d’accord pour en recevoir 300. Notre action place de Clairefontaine veut en appeler à la conscience de chacun mais aussi envoyer un message de solidarité aux réfugiés», ajoute Nastassia Maes.

Qui reconnaît que, parmi les nations européennes, le Luxembourg a souvent pris sa part, plus que d’autres. 

«C’est vrai. Mais on peut toujours faire mieux. La crise sanitaire a aussi impacté le travail humanitaire et l’accueil international, c’est indéniable. On craint maintenant l’impact du Covid-19, qui commence à se répandre dans les camps», conclut Nastassia Maes. L’heure d’agir plus et mieux a donc, selon elle, largement sonné.