Nicolas Mackel (Luxembourg for Finance) a présidé la quatrième édition du Luxembourg Sustainable Finance Forum, durant laquelle s’est exprimée Mairead McGuinness, commissaire européenne aux Services financiers, à la Stabilité financière et à l’Union des marchés des capitaux. Pierre Gramegna, ministre des Finances, a également participé à ce rendez-vous. (Photo: Nelson Coelho/@nelsoncoelhofilms)

Nicolas Mackel (Luxembourg for Finance) a présidé la quatrième édition du Luxembourg Sustainable Finance Forum, durant laquelle s’est exprimée Mairead McGuinness, commissaire européenne aux Services financiers, à la Stabilité financière et à l’Union des marchés des capitaux. Pierre Gramegna, ministre des Finances, a également participé à ce rendez-vous. (Photo: Nelson Coelho/@nelsoncoelhofilms)

La quatrième édition du Luxembourg Sustainable Finance Forum s’est tenue les 26 et 27 octobre. Trois mots-clés à retenir des échanges: accélération, formation et inspiration. Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, organisateur de l’événement, dresse le bilan de cette édition.

Que faut-il retenir des débats de cette édition 2021? Une phrase a-t-elle particulièrement attiré votre attention?

: «Le principal message est qu’il faut accélérer la vitesse de la transition vers la finance durable. L’étude présentée à l’occasion de ce forum montre que la marche vers la finance durable est bien engagée et que l’industrie financière est à bord, mais que cette marche est très lente, même si elle a progressé dernièrement. Dans la mesure où nous avons décidé de réduire de 55% (par rapport au niveau de 1990) les émissions d’ici 2030 et d’arriver à la neutralité carbone d’ici 2050, il s’agit bien d’une transition de notre économie et le rôle des banques, gestionnaires et assureurs est d’aider les entreprises à financer leur transformation.

Le second message est que la finance durable dépasse les objectifs environnementaux pour inclure le ‘S’ et le ‘G’ de ESG, à savoir des objectifs sociaux et de gouvernance. La pandémie a contribué à souligner l’importance d’objectifs comme la santé, l’éducation, le logement abordable, etc.

La commissaire européenne Mairead McGuinness, en charge des marchés financiers, de la stabilité financière et des marchés de capitaux, a dit que la finance durable n’est plus seulement quelque chose qu’il est ‘bon d’avoir’, mais qu’il s’agit désormais ‘d’une nécessité’.

 


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Quels sont les axes de développement et les nouvelles pistes qui ont été ouvertes?

«Les différents intervenants ont évoqué plusieurs axes. Les deux principaux sont, d’une part, l’innovation dans les produits financiers et, d’autre part, la formation des professionnels.

Pour le premier, a notamment évoqué les obligations liées à la durabilité, à savoir des emprunts obligataires dont le rendement est lié à la réalisation d’objectifs de durabilité.

Pour le second, les investissements durables nécessitent, en effet, de former nos professionnels à de nouvelles thématiques. L’accélération de la pénétration de la finance durable dans tous les secteurs de la finance passe par une formation adéquate des équipes, et donc tant les autorités que les entreprises doivent accroître les investissements dans le capital humain.

Comment le Luxembourg peut-il s’inscrire dans cette démarche?

«Le Luxembourg est reconnu très largement comme un pionnier ainsi qu’un leader dans la finance durable. Plusieurs intervenants l’ont souligné, en premier lieu la commissaire McGuinness. Évidemment, le Luxembourg ne peut et ne va pas se reposer sur ses lauriers. En tant que principale place de structuration de fonds, il est de la responsabilité du Luxembourg d’aider à faire avancer la finance durable sur sa Place. Ceci passera par la formation du personnel, mais aussi la supervision de la conformité à la réglementation pour assurer le respect de la taxonomie et donc assurer la confiance des investisseurs.»