Ce sera depuis le site de Norsk e-Fuel en Norvège que devrait être produit le carburant durable dans lequel Lux-Airport a investi. (Photo: Lux-Airport)

Ce sera depuis le site de Norsk e-Fuel en Norvège que devrait être produit le carburant durable dans lequel Lux-Airport a investi. (Photo: Lux-Airport)

L’aéroport de Luxembourg annonce avoir investi plusieurs millions d’euros dans la société Norsk e-Fuel, qui veut produire du fuel durable pour le secteur de l’aviation. Un premier pas dans le but d’atteindre l’objectif européen de 63% de carburants renouvelables d’ici 2050.

«En termes simples, nous transformons le CO2, l’eau et l’électricité en carburants renouvelables.» Tels sont les mots qu’utilise la société norvégienne Norsk e-Fuel pour décrire ses activités sur son site internet.

Un projet qui a tapé dans l’œil de Lux-Airport. L’aéroport luxembourgeois annonce ce mardi 29 mars avoir investi «plusieurs millions d’euros» dans l’entreprise, sans communiquer le montant exact ou ce qu’il représente.

La production de carburant d’aviation dit «durable» (il s’agira de carburant de synthèse, c’est-à-dire d’origine non biologique, produit grâce à la technologie de «power to liquid») doit démarrer en 2024, depuis la première unité de Norsk e-Fuel, située à Mosjøen en Norvège. Les volumes n’avaient pas encore pu être précisés à Paperjam lors de la publication de l’article. L’impact sur les prix des billets non plus.

5% de carburants renouvelables en 2030

Tous les avions du Findel ne voleront en tout cas pas au carburant durable à cette date. L’aéroport cite dans son communiqué de presse les objectifs européens du programme Fit for 55 pour le secteur de l’aviation: «Réduire les émissions de CO2 de 55% d’ici 2030.» En remplaçant notamment les combustibles fossiles par 63% de carburants renouvelables d’ici 2050. 28% pouvant être des carburants de synthèse. Avant cela, il est prévu que tous les aéroports accueillant plus d’un million de passagers ou 100.000 tonnes de fret – – utilisent au moins 5% de carburants renouvelables d’ici 2030, dont 0,7% de carburants de synthèse. Rappelons que, selon plusieurs statistiques internationales, l’aviation civile représente entre 2% et 3% des émissions de CO2 mondiales chaque année.

Lux-Airport cite d’autres initiatives mises en place pour atteindre ces objectifs, comme «l’utilisation d’électricité renouvelable, l’investissement dans un éclairage LED, l’optimisation de l’utilisation des ressources énergétiques, la réduction de la consommation d’eau ou encore la récupération de l’eau de déverglaçage des avions».

En investissant dans ce projet, l’aéroport rejoint les partenaires Sunfire, Climeworks, Valinor et Paul Wurth dans le pilotage de la production de carburants de synthèse. Le partage de l’actionnariat n’a pas été précisé.