Le député du Sud plaide pour des carrières revalorisées, plutôt qu’une prime unique vite oubliée. (Photo: Matic Zorman / archives / Maison Moderne)

Le député du Sud plaide pour des carrières revalorisées, plutôt qu’une prime unique vite oubliée. (Photo: Matic Zorman / archives / Maison Moderne)

Le président du parti LSAP, Yves Cruchten, répond à la proposition du CSV d’accorder une «prime exceptionnelle» aux professionnels de la santé et des soins à la personne. Il estime qu’il faudrait plutôt revaloriser leurs carrières, alors que la pandémie de Covid-19 met en lumière le rôle vital de ces personnels.

«Des primes exceptionnelles, c’est bien; des carrières attractives, c’est mieux!» Le député LSAP a envoyé aux médias une prise de position en allemand, rebondissant sur l’une des deux motions déposées par le CSV – la première propose l’attribution d’une prime exceptionnelle aux salariés du secteur de la santé et des soins en remerciement de leur engagement professionnel dans cette crise sanitaire; la seconde, une exonération fiscale partielle de toutes les primes de crise.

S’il reconnaît un «geste noble», M. Cruchten estime qu’une prime unique fait courir le «risque que le travail qui reçoit actuellement de hautes louanges des professionnels du soin tombe à nouveau dans l’oubli», alors que ce secteur menait déjà un «combat de longue haleine pour davantage de reconnaissance» avant la crise sanitaire.

«Nous devons empêcher que la crise actuelle passe sans que soient tirées les leçons indispensables, avant tout pour le secteur du soin», plaide le député. «Les carrières ont certes été rehaussées de 12% en 2018, mais je suis d’avis qu’une revalorisation des carrières doit être une de ces leçons. Les infirmiers ont par exemple au minimum une formation correspondant à un bac+4. Pourtant, ils ne sont pas rémunérés à la hauteur d’une carrière de bachelor. Les travaux législatifs à ce sujet doivent commencer le plus vite possible.»

M. Cruchten prône également «plus d’équité» à travers «un contrat unique pour tous les métiers du soin». D’autant que «cela aurait certainement pour ‘effet secondaire’ de rendre ces professions demandant un grand engagement personnel de nouveau plus attractives pour les jeunes de notre pays».