Un dôme avait été installé au-dessus d’une partie de l’usine pour limiter la pollution, à Tarente. (Photo: Shutterstock)

Un dôme avait été installé au-dessus d’une partie de l’usine pour limiter la pollution, à Tarente. (Photo: Shutterstock)

Après cinq ans de procès, les propriétaires de l’usine Ilva de Tarente – reprise par ArcelorMittal –, Fabio et Nicola Riva, ont été condamnés, lundi, à 22 et 20 ans de prison pour la pollution dangereuse qui a émané de l’usine pendant plus de 50 ans.

Plus 41% de risque de développer un cancer de l’estomac, et plus 72% pour un cancer de la plèvre. En deux chiffres, une étude de 2016 avait montré l’étendue des dégâts. Ce lundi, un tribunal de Tarente, dans le sud de l’Italie, a condamné les deux anciens propriétaires de l’usine d’Ilva à 22 et 20 ans de prison. Le tribunal a aussi condamné l’ancien président de la région des Pouilles, Nichi Vendola, à une peine de trois ans et demi d’emprisonnement.

Le site était tellement dangereux que la justice avait ordonné sa fermeture en 2012, dans lequel aucune mesure de dépollution ne serait prise. Contrôlant les installations depuis 2015, l’État italien avait vendu ces installations, en 2018, au groupe ArcelorMittal, pour qui l’intérêt d’unités de production en Italie était évident.

Le groupe sidérurgique avait fait machine arrière avant de trouver un accord avec le gouvernement italien pour qu’il injecte un milliard d’euros dans la rénovation du site. Contre 400 millions d’euros, celui-ci devait prendre 38% des parts d’une structure commune avec ArcelorMittal et le nouveau président du Conseil, Mario Draghi, avait désigné Franco Bernabè, ancien administrateur délégué du géant énergétique Eni, dans les années 1990, puis de Telecom Italia de 1999 à 2013, pour diriger la structure. Les deux parties discutent encore de l’avenir du site.

Les condamnations de ce lundi sont encore susceptibles d’appel.