La suspension temporaire des brevets sur les vaccins pourrait permettre d’accélérer la production de vaccins à travers le monde. (Photo: SIP/Luc Deflorenne)

La suspension temporaire des brevets sur les vaccins pourrait permettre d’accélérer la production de vaccins à travers le monde. (Photo: SIP/Luc Deflorenne)

Les députés ont adopté mercredi une motion sur les brevets des vaccins appelant le gouvernement à soutenir la position de l’UE. À l’origine hostile à une levée des brevets, l’UE s’est déclarée jeudi prête à en discuter, alors que les États-Unis se sont déclarés la veille favorables à cette option.

, quelle qu’elle soit: licence volontaire, obligatoire, ou même suspension des brevets. a été adoptée mercredi à la Chambre par l’ensemble des voix, moins celles des deux députés déi Lénk.

«Attendre la position de l’UE, c’est une bonne excuse pour ne rien faire», déplore le député (déi Lénk), qui décrit cela comme «un refus de faire de la politique». déi Lénk avait déposé une autre motion – celle-ci rejetée – demandant au gouvernement de soutenir activement la levée des brevets au sein de l’UE.

Mais la position de l’UE, à l’origine très tiède sur ce point, s’est détendue dans la journée de jeudi. «Nous sommes prêts à discuter de la proposition américaine de lever les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19», a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de son discours à la conférence sur l’état de l’Union.

Revirement des États-Unis

Apparemment plus efficace que n’importe quel lobbying d’un État membre de l’UE, le revirement de la veille des États-Unis, qui se sont déclarés favorables, par la voix de leur représentante au commerce Katherine Tai, à une levée temporaire de ces brevets, a ainsi porté ses fruits.

L’Afrique du Sud et l’Inde avaient demandé dès octobre 2020 la suspension temporaire des brevets sur les vaccins pour augmenter leur production. 120 pays soutiennent cette demande à travers le monde, mais certains, comme l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, l’UE ou, jusqu’à mercredi, les États-Unis, s’y opposaient.

La levée des brevets semble donc une option qui fait désormais son chemin. L’OMC a annoncé fin avril vouloir établir une proposition commune au courant du mois de mai. L’unanimité reste nécessaire pour son adoption.