Antoine Hron a cofondé Klin en 2017 en se positionnant sur le segment de la durabilité, ainsi que de la livraison et du retour à domicile ou au bureau. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Antoine Hron a cofondé Klin en 2017 en se positionnant sur le segment de la durabilité, ainsi que de la livraison et du retour à domicile ou au bureau. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Depuis ses débuts, l’entreprise luxembourgeoise de nettoyage à sec Klin a implémenté une stratégie de RSE (responsabilité sociale des entreprises). Retour d’expérience avec son cofondateur et partner, Antoine Hron.

La responsabilité sociale des entreprises n’est pas qu’un engagement réservé aux plus grandes structures. Exemple avec , une jeune pousse luxembourgeoise d’une quinzaine de salariés qui, dès ses débuts en 2017, a décidé d’implémenter une stratégie RSE. Celle-ci fait aujourd’hui partie de sa marque de fabrique, au même titre que la livraison et le retour des vêtements au bureau ou au domicile des clients.

«Les résultats sont positifs, car nous avons pu, en moins de trois ans, nous faire une véritable place sur le marché du pressing», explique Antoine Hron, cofondateur et partner de l’entreprise basée à Foetz.

Nous avons pu, en moins de trois ans, nous faire une véritable place sur le marché du pressing.
Antoine Hron

Antoine Hroncofondateur & partnerKlin

Le challenger du marché est arrivé avec une offre et une philosophie différentes des leaders du segment et «cette stratégie nous a très clairement permis de gagner rapidement des parts de marché, notamment au niveau des ‘corporates’ qui cherchent également à améliorer leur politique RSE». Du gagnant-gagnant, en somme.

Le pressing, mauvais élève en matière de durabilité

Car force est de constater que le pressing figure parmi les industries «gourmandes» en ressources, notamment en eau, mais aussi et surtout au niveau des substances toxiques pour l’environnement, comme le perchloroéthylène.

Et puis il y a le plastique qui recouvre les vêtements propres. Klin utilise pour sa part un matériau compostable 100% issu de pommes de terre.

Cette recherche d’alternative respectueuse de l’environnement est donc fructueuse, mais elle a un prix. Le film plastique «vert», par exemple, coûte trois à quatre fois plus cher que son équivalent classique. «À l’heure actuelle, l’accès à ces produits plus respectueux se fait en général au détriment de notre portefeuille», constate Antoine Hron.

Les contraintes techniques ou de processus peuvent en revanche rapidement être résolues selon le responsable, qui assure que «nous sommes bien conscients que nous pouvons toujours mieux faire».

Klin n’a pas rejoint de groupement ou d’association spécialisé(e) en RSE mais dit essayer de suivre les nouvelles données délivrées par IMS Luxembourg ou encore l’INDR. L’entreprise n’a pas quantifié le coût de sa démarche RSE puisqu’elle est implémentée depuis ses débuts, en 2017. Et aux entrepreneurs qui hésitent à franchir le cap de la RSE, Antoine Hron recommande «de foncer, car, au-delà des discussions et de la nécessité de respecter les ressources naturelles, l’argument écologique prend de plus en plus de place dans le processus de choix/d’achat des clients». Voilà qui est dit.