Les commerces et les restaurants constatent une nette baisse de leur fréquentation. (Photo: Paperjam)

Les commerces et les restaurants constatent une nette baisse de leur fréquentation. (Photo: Paperjam)

Pandémie de coronavirus oblige, les commerces et les restaurants du quartier d’affaires du Kirchberg pâtissent de la désertion des salariés qui travaillent désormais à domicile.

et des crèches jeudi 12 mars a intensifié les mesures de confinement et de télétravail prises par les entreprises. Ce vendredi au Kirchberg, le quartier d’affaires tournait nettement au ralenti à l’heure du déjeuner. Et autour de l’avenue Kennedy, , pour faire des provisions.

Les commerces et les restaurants constatent quant à eux une nette baisse de leur fréquentation. Face au siège de BGL BNP Paribas, le salon de coiffure Toni&Guy et le salon d’esthétique Grain de sable témoignent tous les deux de nombreuses annulations de rendez-vous: celles-ci se multipliaient déjà depuis environ 10 jours, mais l’agenda s’est réellement vidé depuis jeudi.

Les restaurants du quartier souffrent également de l’absence des salariés. Vapiano, généralement bondé pendant la pause de midi, connait une baisse de sa fréquentation depuis une semaine et des ruptures d’approvisionnement de certains produits, comme la mozzarella.

«Food ambulance»

Dans la galerie du cinéma Kinepolis, même constat: seules quelques tables sont occupées au Qosqo, au The Game et au Kin Khao, qui vont connaître une double peine le soir avec la fermeture du cinéma.

Calé entre EY et KPMG, le café restaurant Njörd n’était pour une fois pas pris d’assaut par les auditeurs. Il ne se rattrapera pas plus avec les étudiants, qui viennent souvent boire un café pendant qu’ils travaillent à la bibliothèque: .

Yannis Xydias, managing partner et associé du groupe Manso, propriétaire de nombreux restaurants au Kirchberg (El Barrio, Piri Piri, JFK, Ela, Chimi Churri, The Game...), ressent cette forte diminution de la fréquentation, d’autant plus que ses enseignes accueillaient de nombreux événements d’entreprise et afterworks.

«Ces événements sont quasi tous annulés. La phase de déni est passée. Je pense que le pire est maintenant à venir pour nous», affirme Yannis Xydias.

Son problème consiste aujourd’hui dans les démarches administratives: «Il faut maintenant se préoccuper des démarches de chômage partiel, qui sont très contraignantes. Les autorités devraient nous aider et prendre des mesures fortes et adaptées!», martèle-t-il.

Le groupe réfléchit désormais à monter un système de livraison à domicile: «Il faut une ‘food ambulance’! Il faut permettre aux gens de continuer à avoir de bons moments en famille autour de la table.» Un test sera effectué dès ce week-end avec le JFK, dont les serveurs changeront de casquette pour celle de livreurs. Ce qui permettra aussi au groupe de réallouer son personnel inoccupé.