Kamala Harris s’offre un nouveau rendez-vous avec l’Histoire de son pays. (Photo: Shutterstock)

Kamala Harris s’offre un nouveau rendez-vous avec l’Histoire de son pays. (Photo: Shutterstock)

Kamala Harris, première femme vice-présidente des États-Unis, a passé sa carrière à faire éclater les plafonds de verre qui se présentaient à elle. En tant que femme, mais aussi en tant que citoyenne issue de l’immigration.

Dans le ticket gagnant Biden-Harris, c’est sans doute elle la plus grande surprise. Et certains démocrates ne nient pas avoir voté plutôt en faveur de Kamila Harris que de Joe Biden. d’origine afro-américaine et indo-américaine, était donc le bon calcul.

Il a pourtant hésité: lors des primaires démocrates, Kamala Harris, qui avait marqué sa volonté de se porter candidate, avait lors d’un débat accusé Biden de soutiens en faveur de la ségrégation raciale au cours de sa carrière. Mais en mars 2020, elle se retire de la course – faute de moyens financiers – et se rallie au nouveau président élu.

Née à Oakland en octobre 1964, Kamala Harris est née d’un père jamaïcain, professeur d’économie, et d’une mère d’origine indienne, biologiste et oncologue. Tous deux ont milité pour les droits civiques dans les années 1960.

Une carrière de procureure

Après des études de sciences politiques et de droit, elle entre au barreau de Californie en 1990. À partir de 2004, elle devient procureure de San Francisco et effectue deux mandats d’affiliée (2004-2011). Elle est ensuite élue deux fois également procureure générale de Californie (2011-2017) et devient ainsi la première femme et la première personne de couleur à diriger les services judiciaires du plus grand État américain.

Sur sa lancée, elle se lance à la conquête d’un poste de sénatrice de Californie, qu’elle obtient. En janvier 2017, alors que Donald Trump entame son mandat de président, elle devient la deuxième femme seulement à pouvoir accéder au Sénat – qu’elle présidera désormais en tant que vice-présidente.

Opposante de la première heure

Dans l’enceinte du Sénat, elle se montre directement comme une des plus farouches opposantes à la politique de l’administration Trump. Elle finira par se faire traiter de «monstre» par le président Trump lui-même au terme d’un débat électoral avec le vice-président Mike Pence. Elle avait alors qualifié la gestion de la crise du coronavirus par l’administration Trump de «plus gros échec de toute l’administration présidentielle dans l’histoire du pays».

Comme Joe Biden, Kamala Harris a déjà appelé à se mettre au travail pour affronter les grands défis qui attendent la nouvelle administration: crise sanitaire, relance économique, réunification du pays…

En cas de succès, Madame Harris pourrait alors être en bonne place pour tenter de devenir la nouvelle présidente élue du pays en 2024.