Docler était un pionnier. C’était en 2015, les promoteurs du site de streaming porno LiveJasmin, qui pilotent leurs affaires depuis le Luxembourg pour échapper aux foudres du fisc hongrois, avaient décidé d’accepter les paiements en bitcoins.

Pour l’amateur de strip en ligne et quelles que soient ses envies – le site est assez «riche» en propositions –, il suffisait de cliquer sur «paiement», de choisir «bitcoin» et de relier son portefeuille à la plateforme. Les occasions étaient, en ce temps-là, plutôt rares de pouvoir dépenser cette monnaie cryptée qui agitait déjà les cryptopunks.

À Los Angeles, , dans lequel le héros, Malcom, vendait de la drogue contre des bitcoins.

«GoCoin cible les marchés verticaux du divertissement avec des solutions de paiement spécifiques qui éliminent les frictions à la fois pour le commerçant et le consommateur», expliquait, à l’époque, le fondateur et CEO de GoCoin, Steve Beauregard, dans un communiqué. «Notre objectif est de créer une solution de paiement et de fidélisation à guichet unique pour les commerçants afin de rationaliser le paiement et d’augmenter les ventes tout en protégeant la vie privée du consommateur.»

Plus-value… et moins-value

Trois ans plus tard, en 2018, Docler signe donc un partenariat avec GoCoin d’un côté, et fait partie des premiers candidats au pilote de .

L’an dernier, en février, Docler a finalement soldé ses bitcoins. Enfin… Soldé… La société Duodecad, propriété de Docler Holding qui gère les rentrées d’argent de LiveJasmin, a vendu une partie de son portefeuille en bitcoins, pour 1,47 million d’euros, réalisant au passage une plus-value de 143.165 euros.

En juin, la société de technologie s’est fait hacker son portefeuille et les 532.000 euros restants ont été volés. Une plainte a été déposée.

Furieux, le CEO de Docler? Pas sûr. Rappelons que Duodecad a réalisé un chiffre d’affaires de 416,5 millions d’euros en 2020 pour un bénéfice de près de 20 millions et que György Gattyán a perçu un dividende de 81 millions d’euros depuis cette filiale. 532.000 euros ne représentent donc qu’une goutte d’eau.

Soyez quand même prudents avec vos bitcoins au moment où les cours s’affolent, parce qu’il est possible aux États-Unis d’en posséder plus facilement.

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