Le Premier ministre britannique joue gros avec ces élections législatives qu’il doit absolument remporter pour s’assurer que son accord sur le Brexit soit adopté par les députés début janvier. (Photo: Shutterstock)

Le Premier ministre britannique joue gros avec ces élections législatives qu’il doit absolument remporter pour s’assurer que son accord sur le Brexit soit adopté par les députés début janvier. (Photo: Shutterstock)

La Chambre des communes britannique a voté mardi soir en faveur de la tenue d’élections législatives le 12 décembre.

Assurés du report de la date de sortie de l’UE au 31 janvier, de l’UE, les députés britanniques ont finalement donné leur assentiment à l’organisation d’élections législatives anticipées le 12 décembre que Boris Johnson réclame depuis plusieurs semaines.

Lundi encore, les députés travaillistes avaient en ce sens. Mais leur chef de file, Jeremy Corbyn, a fini par céder mardi après l’accord de l’UE27 sur le report. «Notre condition d’exclure une sortie sans accord est désormais remplie», a-t-il déclaré, selon Le Monde. Toutefois, son souhait de voir le scrutin se tenir le 9 décembre a été rejeté.

Le Premier ministre britannique compte sur ces élections pour retrouver la majorité le 3 septembre dernier. Il a d’ailleurs annoncé, mardi, qu’il réintégrait dix des 21 députés qu’il avait exclus du parti pour avoir voté contre le gouvernement, soucieux de rassembler ses troupes.

La Chambre des Lords doit encore se prononcer ce mercredi, mais devrait aller dans le sens de la Chambre des communes.

La campagne a d’ailleurs d’ores et déjà commencé, MM. Corbyn et Johnson affichant des tweets conquérants dans la perspective du troisième scrutin organisé en quatre ans. Theresa May s’y était déjà essayée en 2017 afin de conforter sa majorité, pour finalement la perdre, condamnant son projet d’accord sur le Brexit.

C’est tout l’enjeu de l’issue des élections pour son successeur qui est parvenu à arracher une dernière de divorce avec les pays européens, obtenant un assouplissement de la question de la frontière entre les deux Irlande

Selon le Financial Times, les sondages les plus récents créditent les conservateurs de 36% des voix, contre 25% pour les travaillistes. Mais «les Britanniques sont de plus en plus enclins à changer de parti, la volatilité de l’électorat est désormais considérable», prévient Simon Usherwood, politologue à l’université du Surrey, cité par Le Monde.