Boris Johnson et Jean-Claude Juncker ont marqué leur satisfaction à l’égard de cet accord. (Photo: Capture d’écran/DR)

Boris Johnson et Jean-Claude Juncker ont marqué leur satisfaction à l’égard de cet accord. (Photo: Capture d’écran/DR)

L’Union européenne et le Royaume-Uni sont parvenus à un nouvel accord sur le Brexit juste avant le début du Conseil européen. Il doit encore être validé par la Chambre des communes et par le Parlement européen pour entrer en vigueur.

Le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, estimait, mardi 15 octobre, qu’un . C’est désormais chose faite: après cinq jours de discussions, l’UE et le Royaume-Uni sont bien arrivés à .

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et le président de la Commission européenne, , ont tous les deux confirmé l’information sur Twitter, ce jeudi, aux alentours de midi.

Le deal concerne les gens et la paix.

Jean-Claude JunckerprésidentCommission européenne

Mise à jour le 17 octobre à 15h:

Ils ont ensuite pris la parole lors d’une conférence de presse, rappelant leur attachement à trouver une solution et à ne pas demander de délai supplémentaire:

Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, cet accord signifie quitter l’UE à la date prévue, le 31/10, et que le Royaume-Uni pourra prendre son destin en main. Et de lancer un signal vers Westminster pour qu’un accord soit enfin voté et que la situation soit débloquée pour se consacrer aux défis du pays:

Mise à jour le 17 octobre à 15h39:

Il est encore trop tôt pour revenir sur les détails de l’accord, mais le point d’achoppement concernait la province de l’Irlande du Nord. Les autorités britanniques voulaient qu’elle soit totalement imbriquée dans le Brexit, tandis que l’Union européenne et ses représentants plaidaient pour un «backstop», un filet de sécurité qui empêcherait le retour d’une frontière physique entre les deux Irlande, qui a longtemps signifié des tensions.

Selon Le Monde, l’accord conclu ne prévoit plus de «backstop». Nos confrères indiquent aussi que l’Irlande du Nord reste sur le territoire douanier du Royaume-Uni. Si des marchandises qui entrent en Irlande du Nord sont expédiées vers l’UE, le droit douanier de l’UE s’appliquera. Le Royaume-Uni restera d’ailleurs membre de l’union douanière européenne et du marché intérieur durant la période de transition, soit jusqu’à l’a fin de 2020, ou au plus tard fin 2022. Le temps de finaliser l’accord de libre-échange et les conditions des futures relations entre l’UE et le royaume de Sa Majesté. Ce à quoi Boris Johnson et Jean-Claude Juncker ont déclaré vouloir s’employer dès le 1er novembre, forts d’un «deal» conclu ce jeudi.

Il s’agit donc d’un deuxième traité de divorce. Pour entrer en vigueur, il doit encore être ratifié par les parlementaires britanniques lors d’une session extraordinaire, samedi, puis par le Parlement européen la semaine prochaine, à Strasbourg. Boris Johnson devra pour cela convaincre une majorité de députés, ce que .

Le premier accord, finalisé fin 2018, avait ainsi été rejeté à trois reprises par la Chambre des communes.

«Le Parlement doit maintenant organiser le Brexit, samedi, afin que nous puissions passer à d’autres priorités, telles que le coût de la vie, le système de santé, les crimes violents et notre environnement», a déclaré Boris Johnson sur Twitter.

Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a déjà appelé les députés à «rejeter» l'accord. Dans un communiqué, les unionistes nord-irlandais du DUP ont fait savoir qu’ils y étaient eux aussi opposés.

Les 28 sont  à Bruxelles pour avaliser cet accord et débattre des différentes problématiques liées au Brexit.

Mise à jour le 17 octobre à 15h:

Lors d'une conférence de presse tenue suite à l’accord trouvé dans la matinée, le négociateur en chef pour l’UE, Michel Barnier, a recommandé aux chefs d’État et de gouvernement réunis en Conseil européen ce jeudi après-midi et vendredi à Bruxelles de valider le «deal.» Les eurodéputés sont invités à en faire de même.

La sortie officielle du Royaume-Uni est prévue le 31 octobre à minuit, sauf si l’accord de retrait est ratifié par les deux parties d’ici cette date. Dans ce cas, une période transitoire s’ouvrirait: d’après le nouvel accord, la période de transition durera jusqu’à la fin de l’année 2020, et peut-être une année ou deux de plus en cas d’accord conjoint entre le Royaume-Uni et l’UE, selon Reuters.