«La mobilisation va vraiment dans le bon sens, tout le monde a envie de bien faire, quitte à travailler beaucoup plus que d’habitude», déclare Agnès Collet. (Photo: Agnès Collet)

«La mobilisation va vraiment dans le bon sens, tout le monde a envie de bien faire, quitte à travailler beaucoup plus que d’habitude», déclare Agnès Collet. (Photo: Agnès Collet)

Une armée de professionnels de santé se démène chaque jour dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Agnès Collet, 36 ans, est médecin biologiste aux Laboratoires Réunis et valide les tests réalisés auprès des patients présentant des symptômes.

Elle est l’un de ces nombreux maillons de la chaîne. Invisible, mais indispensable. Agnès Collet, médecin biologiste depuis quatre ans aux Laboratoires Réunis, est mobilisée comme ses collègues afin de livrer au plus vite les résultats des tests Covid-19.

«J’ai un rôle d’organisation et d’encadrement au sein du laboratoire. Nous validons les techniques et les résultats rendus. Cet exercice prend un tour particulier dans cette crise puisque nous essayons de rendre au plus vite les cas positifs. Nous sommes amenés à appeler le médecin, dans le meilleur des cas, ou directement le patient si le résultat tombe le soir afin de perdre le moins de temps possible et lui délivrer les consignes. Certains le prennent très bien – voire trop bien –, d’autres ont besoin d’être apaisés. Ce n’est pas une annonce banale et il faut leur expliquer calmement ce qui va se passer.»

C’est un exercice un peu particulier parce que je suis complètement impliquée sans toutefois sortir de mon bureau à la maison…

Agnès Colletmédecin biologisteLaboratoires Réunis

La implique un traitement au quotidien de 800 à 1.000 tests pour les Laboratoires Réunis. «Les tests diagnostiques sont réalisés sur prescription médicale chez les patients présentant des symptômes évocateurs. Nous avons mis en place trois centres ‘drive in’ afin que les patients n’aient pas à sortir de leur voiture. Cela évite au maximum le contact avec l’équipe et la présence de plusieurs personnes dans un même endroit confiné alors que la contamination par aérosol est une source éventuelle de propagation du virus.»

Mme Collet travaille principalement de chez elle pour le moment; comme elle est enceinte, l’option du télétravail a été envisagée autant que possible par principe de précaution.

«Je suis en contact constant avec les équipes, en visioconférence ou par téléphone. Mais c’est vrai que c’est un exercice un peu particulier parce que je suis complètement impliquée sans toutefois sortir de mon bureau à la maison…» Et avec un bambin de 16 mois pour égayer ses pauses – «heureusement, mon conjoint a pour s’occuper de notre fille».

Les professionnels de santé comme les patients sont en majorité très reconnaissants.

Agnès Colletmédecin biologisteLaboratoires Réunis

Depuis le 18 mars, Mme Collet travaille «plus de 12 heures par jour, six jours sur sept». «Nous sommes assaillis de prélèvements, même si les prélèvements habituels ont diminué puisque les médecins ont été appelés à adapter leur façon de travailler et à réduire leur activité dans certains cas. Mais pour l’instant.»

Un rythme soutenu, mais assumé. «Pour l’instant, je tiens, comme mes collègues. C’est dur, mais nous en tirons une satisfaction personnelle et globale. Nous nous disons que c’est vraiment utile. Et puis je suis contente de voir que les professionnels de santé comme les patients sont en majorité très reconnaissants. La mobilisation va vraiment dans le bon sens, tout le monde a envie de bien faire, quitte à travailler beaucoup plus que d’habitude.»