Jack Ma en conversation sur scène avec Maurice Lévy, chairman de Publicis et instigateur du salon Vivatech. (Photo:  Meero / Viva Technology 2019)

Jack Ma en conversation sur scène avec Maurice Lévy, chairman de Publicis et instigateur du salon Vivatech. (Photo:  Meero / Viva Technology 2019)

Des centaines de conférences. Des centaines d’experts en trois jours. Et quelques personnalités. Comme le CEO d’Alibaba, Jack Ma, qu’on voit rarement intervenir en Europe. Ou encore le président de la République française, Emmanuel Macron.

Petit florilège de phrases d’une apparition très remarquée de Jack Ma, le dirigeant d’Alibaba, interviewé par Maurice Lévy, jeudi, lors de la première des trois journées de Vivatech à Paris.

Jack Ma, CEO d’Alibaba

«Focalisez-vous sur vos clients et sur vos équipes! Ne perdez pas trop de temps à vous préoccuper de vos investisseurs ou de vos clients. Si les gens avec qui vous travaillez sont heureux, vous gagnerez!»

«On ne réussit pas tant qu’on n’a pas commis 10.000 erreurs. Si pleurer pouvait résoudre les erreurs, je pleurerais tout un océan. Notre but est de faire pleurer nos concurrents à la place!»

«La stratégie d’Alibaba pour 2036 est de passer de 40 millions d’emplois créés directement et indirectement à 100 millions d’emplois à travers le monde. Nous voulons créer une économie digitale qui sert deux milliards de personnes avec dix millions d’entreprises profitables hébergées sur notre plate-forme.»

«Si vous voyez la révolution technologique comme un problème, c’est un problème qui ne fait que commencer. Si vous la voyez comme une opportunité, l’opportunité ne fait que commencer. C’est une question de mentalité!»

«En Europe, j’ai l’impression qu’on ne sait que réguler et légiférer. Quand vous avez un problème, vous rédigez des lois. Mais les hommes ne peuvent être des experts que sur le passé, jamais sur le futur.»

«Nous avons un milliard de dollars en transactions chaque jour sur Alipay. Nous sommes l’objet de 300 millions d’attaques par jour. Ce volume est une magnifique opportunité d’analyse pour notre intelligence artificielle qui détecte les fraudes!»

«Je n’aime pas parler aux grandes entreprises. Elles ne parlent que de KPI, du prochain trimestre et de la concurrence. Les jeunes entrepreneurs parlent de rêves et de futur.»

«La savane n’est pas régie par les lions et les éléphants, mais par les insectes. Et face à un éléphant, une fourmi qui se cache bien peut arriver à le renverser. Venez donc vendre sur le marché chinois plutôt que d’attendre que la Chine vous phagocyte et vous vende ses produits!»

Emmanuel Macron, président français

«Si vous restez au niveau français, vous n’atteindrez jamais les start-up américaines ou chinoises. Il faut une Europe qui protège et permette de développer nos start-up. Revenir aux frontières nationales, c’est condamner nos agriculteurs à ne plus bénéficier de la PAC, nos concitoyens...»

«On peut avoir une Europe de l’ambition! L’Europe, c’est notre accélérateur!»

«J’ai tout fait pour qu’on soit réaliste sur la 5G et que l’Europe défende ses intérêts pour ne pas dépendre des composants chinois.»

Justin Trudeau, Premier ministre canadien

«Une nouvelle charte numérique dictera la manière dont le pays luttera contre les discours de haine, la désinformation et l’ingérence électorale en ligne au Canada.»

«Il est temps que les géants des technologies assument plus de responsabilités pour les impacts sociaux et communautaires du déversement de haine et de violence sur leurs plates-formes.»

Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence

«Lorsqu’on a ouvert le premier dossier Google, le deuxième, le troisième, il y a eu certaines critiques. Est-ce qu’on allait freiner la révolution digitale? Je perçois un changement. Il y a une approche beaucoup plus calme. Il faut qu’on maîtrise le côté plus sombre.»

«Si vous voyez la manière dont Google a fait son shopping en Europe en achetant des centaines de sociétés européennes ces dernières années, certes, ça montre que l’Europe est devenue très dynamique en termes d’innovation. Le revers de la médaille, c’est que ces entreprises ne puissent pas déployer leur croissance. C’est très important que nous soyons saisis, comme sur la fusion WhatsApp, parce que cela va complètement modifier la carte digitale.»