La ministre de la Santé annonce une campagne de sensibilisation aux gestes barrières, en particulier la distanciation. (Photo : SIP / Jean-Christophe Verhaegen)

La ministre de la Santé annonce une campagne de sensibilisation aux gestes barrières, en particulier la distanciation. (Photo : SIP / Jean-Christophe Verhaegen)

La ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP), est revenue dimanche soir sur les signes de circulation plus active du virus, insistant sur le respect des gestes barrières.

«Le virus est présent à nouveau, pas seulement auprès des personnes vulnérables. Il est de nouveau actif et se propage de manière généralisée.» Voilà le constat tiré par au regard de plusieurs indicateurs qui, tous, pointent une recrudescence de la circulation du virus. Que ce soit par les tests sur ordonnance, le dépistage à grande échelle ou l’analyse des eaux usées dans les stations d’épuration, tout concourt à conclure que «le virus est actif».

Dimanche soir,

«La proportion de personnes portant le virus n’a pas explosé, mais augmente de manière inquiétante», dit Mme Lenert. «Il y a probablement eu un relâchement auquel nous n’avons pas vraiment d’explications, mais que nous constatons. Par le traçage des personnes infectées, nous voyons que beaucoup plus de fêtes ont été organisées. Les gens pensent que lorsqu’ils sont à moins de 20, ils peuvent se rapprocher. Il faut cependant comprendre que la distanciation est une règle très importante, quel que soit le nombre de convives.»

Nous ne pouvons pas arriver à la situation où la moitié de la population est paralysée à cause de la quarantaine.
Paulette Lenert

Paulette Lenertministre de la Santé

Une règle mal appliquée également par les personnes devant s’isoler parce qu’elles ont été en contact avec une personne infectée. Et ce parce qu’elles se permettent d’aller prendre un verre avec des amis alors même qu’elles sont en quarantaine.

«Si nous avons plus de 100 nouveaux cas par jour, il faudrait des milliers de personnes en quarantaine. Nous ne pouvons pas arriver à la situation où la moitié de la population est paralysée à cause de la quarantaine. Nous ne pouvons faire autrement que changer de comportement pour que ce soit gérable.»

D’où la «priorité des semaines et mois à venir»: «renforcer la sensibilisation pour expliquer les gestes barrières». Et réprimer aussi les agissements qui mettent en danger la stratégie de lutte contre la propagation de l’épidémie puisque ceux qui violent les règles de la quarantaine se verront infliger une amende de 25 à 500 euros.


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Naviguant comme le Premier ministre (DP) entre la reconnaissance d’une évolution problématique et l’assurance que la situation est encore sous contrôle, Mme Lenert précise qu’aucun «pas en arrière» n’est encore nécessaire «à ce stade» dans les établissements de l’Horesca, dont la réouverture début juin ne semble pas être un moteur de la propagation du virus. «Cela fonctionne bien là où les règles sont respectées», estime-t-elle. «Par plus de contrôles, nous saurons maîtriser la situation.»

Si la ministre répète que la moyenne d’âge plutôt basse des nouvelles contaminations – autour de 30-40 ans – conduit a priori à une hospitalisation moins répandue que durant la première vague en mars-avril, elle souligne que la situation peut rapidement basculer. Ne serait-ce que parce que le traçage manuel des personnes contacts devient difficile au-delà d’un certain nombre de nouveaux cas par jour.

Pour autant, elle se refuse à livrer un chiffre à partir duquel une application de traçage pourrait être mise en place – un sujet de discorde avec l’opposition. L’arrivée de nouveaux fonctionnaires dans l’équipe de traçage est suffisante à ses yeux.

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