Le chef Quentin Debailleux est aux fourneaux de son restaurant Pèitry depuis 10 ans et y propose de nouvelles formules à emporter pour limiter la casse en cette fin d’année 2020 difficile pour toute la restauration.  (Photo: Sebastien Goossens|SG9)

Le chef Quentin Debailleux est aux fourneaux de son restaurant Pèitry depuis 10 ans et y propose de nouvelles formules à emporter pour limiter la casse en cette fin d’année 2020 difficile pour toute la restauration.  (Photo: Sebastien Goossens|SG9)

Aux commandes du «restauberge» Pèitry depuis presque 10 ans, Quentin Debailleux et son épouse n’ont eu d’autre choix que d’adapter leur activité en cette fin d’année tumultueuse. Sans oublier ni passion ni gourmandise!

Quel est votre parcours?

Quentin Debailleux. – «Je suis originaire de Belgique, et j’ai été formé à l’école hôtelière à Bruxelles. J’ai commencé très tôt à travailler en apprentissage, dès 15 ans, et j’ai passé une dizaine d’années à travailler au sein de cuisines belges étoilés, comme au restaurant Devos, à Mons, qui a malheureusement fermé depuis. Il y a 10 ans, mon épouse et moi avions envie de changer d’air et nous avons eu l’opportunité de nous installer au Pèitry à Roodt-sur-Syre, où je suis arrivé en tant que second. Je suis ensuite assez rapidement devenu chef, et nous avons pu racheter le fonds de commerce il y a maintenant six ans!»

Quel a été votre approche, et quel est votre ressenti quant au take-away tout au long de cette année ?

«Lors du premier confinement au printemps dernier, nous étions réellement soucieux de notre santé et de celle de nos collaborateurs, et nous avions décidé de cesser notre activité. Cette fois, la situation est encore plus dure, notamment financièrement, et il nous semblait primordial de continuer à exister et à nous occuper, on ne pouvait pas imaginer rester une nouvelle fois à rien faire à la maison, sans contact avec nos clients, même de loin! Le démarrage a été très lent, mais on commence à travailler un peu, surtout les week-ends, grâce à nos chambres, entre autres. On travaille en effectif très réduit, on est donc assez vite occupés…

Qu’avez-vous décidé de proposer, justement?

«Tout d’abord, nous avons créé une carte ad hoc facile pour le take-away, avec nos grands classiques, comme le cordon bleu ou la bouchée à la reine, et quelques autres bons petits plats servis chauds. Mais nous travaillons aussi sur la transformation, la semaine prochaine, d’une de nos salles du rez-de-chaussée en épicerie fine, avec des produits du terroir local, des vins de la Moselle ou encore des préparations maison, comme du saumon fumé et gravlax, des légumes lacto-fermentés, des tartinades: terrines, houmous, tapenades... Les visiteurs pourront aussi créer des paniers-cadeaux, commander en ligne pour plus d’efficacité, et nous proposons aussi des livraisons en fonction des commandes.

Quand ce sera possible, avec quel chef aimeriez-vous collaborer, le temps d’un projet?

«En cuisine, j’ai une grande attirance pour tout ce qui est pâté en croûte, pithiviers, Wellington... et dans ce domaine, je suis toujours impressionné de voir le travail du chef Karen Torosyan au Bozar de Bruxelles! Je crois que cuisiner avec lui serait vraiment une belle expérience...»

: 18, route de Luxembourg, Roodt-sur-Syre, T. 26 78 75 98

Pour commander en ligne, !

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