Pauline Goedert: «Le télétravail n’était pas une option pour moi puisque mon travail, c’est le ‘terrain’.» (Photo: DR)

Pauline Goedert: «Le télétravail n’était pas une option pour moi puisque mon travail, c’est le ‘terrain’.» (Photo: DR)

Comment le confinement a-t-il été vécu? Le télétravail est-il une voie d’avenir? Paperjam est parti à la rencontre d’entrepreneuses et de dirigeantes d’entreprise pour recueillir leurs impressions sur une période particulière. Témoignage de Pauline Goedert, founder de Butler & More.

Quels enseignements tirez-vous de la phase de confinement?

Pauline Goedert. – «Les premières semaines étaient assez délicates à gérer pour moi côté ‘business’, car mes services, en temps ‘normal’ payants, étaient exécutés gratuitement par des bénévoles. J’ai donc dû laisser passer quelques semaines, sans savoir ce qui allait venir, avant de prendre une décision et propager davantage mes publicités sur les différents réseaux sociaux. La phase de confinement était donc plutôt positive pour mon ‘business’, puisque les gens, souvent peureux ou ‘trop’ prudents, y ont vite pris goût et ont beaucoup profité de la diversité des services que je propose.

Le télétravail a-t-il été une option? Si oui, l’expérience vous a-t-elle convaincue quant à la conduite d’une réunion dans votre entreprise?

«Le télétravail n’était pas une option pour moi puisque mon travail, c’est le ‘terrain’. Pour citer quelques exemples: faire les courses pour mes clients, organiser les corps de métier pour les petites réparations à la maison, ‘housekeeping’ pour les clients bloqués à l’étranger, changement des pneus, etc. Pour la partie administrative, le télétravail était assez fatigant puisque j’ai dû déménager à maintes reprises tous mes dossiers, factures, etc., ce qui m’a empêché d’avancer rapidement. Personnellement, je trouve qu’une réunion physique est beaucoup plus productive qu’une réunion virtuelle, mais toutes les réunions ne doivent pas se faire physiquement! Je dirais que les réunions ‘brainstorming’ doivent se faire physiquement et que d’autres réunions peuvent à l’avenir plutôt se faire virtuellement.

Que doit faire le Luxembourg pour retrouver le chemin d’une meilleure forme économique?

«Surtout ne plus jamais mettre à l’arrêt un pays entier! Certes, personne ne pouvait s’imaginer les conséquences de ce virus, mais mettre à l’arrêt un pays, grand ou petit comme le nôtre, et ça pendant deux mois?!?! Même si une deuxième vague s’annonce, je pense qu’il est primordial de ne plus fermer les magasins ni les écoles. Que l’on peut davantage télétravailler quand cela est possible. On doit arrêter également de croire que le virus partira du jour au lendemain! Une chose est certaine, on doit commencer à vivre avec ce virus et opter, même si cela nous déplaît, pour le renforcement des gestes barrières, et ceci jusqu’à l’élaboration d’un vaccin et d’un traitement pour les personnes positives.»