Actuellement, les hôpitaux de Vivalia, dont celui d’Arlon, demeurent en grande partie à l’arrêt. (Photo: Maison Moderne)

Actuellement, les hôpitaux de Vivalia, dont celui d’Arlon, demeurent en grande partie à l’arrêt. (Photo: Maison Moderne)

Les hôpitaux de Vivalia (Arlon, Bastogne, Libramont, Marche…) ont été la cible d’une très grave cyberattaque dans la nuit de vendredi à samedi. La paralysie des services demeure très importante tandis que le «gang» Lockbit a fait parvenir une demande rançon.

La confusion est toujours énorme au sein des hôpitaux de l’intercommunale Vivalia, qui gère les institutions de soins, mais aussi des maisons de repose et des crèches, en Belgique, en province de Luxembourg. , même si elle a été très vite repérée, continue à paralyser la plupart des services. Si les urgences fonctionnent, tout comme la dialyse et le laboratoire, toutes les opérations non urgentes sont reportées et la plupart des 1.500 consultations quotidiennes aussi. 200 serveurs sont à l’arrêt, 1.500 ordinateurs hors d’usage, le téléphone ne fonctionne que de manière sporadique…

«C’est un peu catastrophique. Tout est à l’arrêt. On évoque, en interne et à demi-voix, un rétablissement des choses la semaine prochaine, au mieux. Si ce n’est pas le cas, ce sera plus tard encore», explique-t-on dans un service contacté par Paperjam. Un retour à la normale sera plus long encore puisque les différents reports devront être étalés dans le temps, en priorisant les cas les plus graves.

L’impact financier sera aussi très lourd.

400 gigas de données

Selon le journal Le Soir, Vivalia a reçu une demande de rançon du «gang» Lockbit, spécialisé dans le vol et le cryptage de données. Une information livrée sur Twitter parAnis Haboubi, analyste belge en cybersécurité.

Si la rançon n’est pas payée pour le 26 mai à 17h, Lockbit annonce que 400 gigas de données de santé de patients et de données privées du personnel de Vivalia seront rendus publics.

Une menace qui peut être prise au sérieux puisque Lockbit a déjà plusieurs autres victimes en Belgique. Dont le Barreau de Charleroi. Celui-ci ayant refusé de payer, 12.000 documents avaient été rendus publics.