Après la refonte du système de vote à deux niveaux, l’introduction de nouvelles catégories et la possibilité de choisir parmi trois années de films au lieu de deux, la cérémonie de remise des prix du Lëtzebuerger Filmpräis 2021 était très attendue.
Organisée au Grand Théâtre, elle a été l’occasion de célébrer le secteur, mais aussi de lancer un avertissement: la pandémie de coronavirus est loin d’être terminée. Les invités, sur leur 31, ont été informés à leur arrivée que le traditionnel apéritif d’après-cérémonie et le walking dinner avaient été annulés. Cette décision a été prise par Xavier Bettel, qui était présent à l’événement en sa qualité de ministre des Médias.
Le grand gagnant de la soirée est sans aucun doute la société de production Samsa, qui a non seulement remporté le Prix du meilleur film luxembourgeois pour «Superjhemp retörns», mais aussi le Prix de la meilleure coproduction pour le documentaire «Collective» et le Prix de la meilleure production TV et nouveaux médias de fiction ou documentaire pour sa série à succès «Capitani».
«Capitani» a remporté quatre prix, ainsi que le Prix de la meilleure contribution créative pour le scénario de Thierry Faber, Christophe Wagner et Eric Lamhène, et les deux prix d’interprétation pour Luc Schiltz et Sophie Mousel.
Sophie Mousel a remporté le Prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans «Capitani». (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)
Le tout nouveau Prix de la meilleure musique a également été attribué à une production Samsa, le très populaire André Dziezuk ayant été récompensé pour sa partition de «Tel Aviv on Fire».
Mais Melusine Productions a également connu une bonne soirée, avec deux prix pour «Wolfwalkers» – Nicolas Debray, Gilles Rudziak et leur équipe ont reçu le Prix de la meilleure contribution créative dans une œuvre d’animation et le producteur Stéphan Roelants a remporté le prix décerné par l’Association luxembourgeoise de la presse cinématographique. Stéphan Roelants est aussi remonté sur scène et a prononcé un discours émouvant sur le sort des Afghans pour recevoir le Prix du meilleur film d’animation luxembourgeois pour «Les Hirondelles de Kaboul».
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La tension aurait pu être coupée au couteau lorsque Julien Becker et Myriam T. sont montés sur scène pour recevoir le Prix du meilleur documentaire luxembourgeois pour «An Zéro», peut-être le choix le plus controversé de la soirée pour les membres de la Filmakademie. Les coréalisateurs étaient en effet en conflit sur la version finale du film.
Voici la liste complète des prix
Meilleur long-métrage luxembourgeois de fiction ou d’animation: «Superjhemp retörns», réalisé par Félix Koch pour Samsa
Meilleur film long-métrage d’animation en coproduction: «Les Hirondelles de Kaboul», réalisé par Éléa Gobbé-Mévellec et Zabou Breitman pour Melusine Productions
Meilleur long-métrage documentaire: «An Zéro», réalisé par Julien Becker et Myriam T. pour Skill Lab
Meilleure production TV et nouveaux médias de fiction ou documentaire: «Capitani», réalisé par Christophe Wagner pour Samsa
Meilleur film long-métrage de fiction ou documentaire en coproduction: «Collective», réalisé par Alexander Nanau pour Samsa
Meilleure interprétation féminine: Sophie Mousel dans «Capitani»
Meilleure interprétation masculine: Luc Schiltz dans «Capitani»
Meilleure contribution créative dans une œuvre de fiction ou documentaire: Thierry Faber, Christophe Wagner et Eric Lamhène pour le scénario de «Capitani»
Meilleure contribution créative dans une œuvre d’animation: Nicolas Debray, Gilles Rudziak et leur équipe pour «Wolfwalkers»
Meilleure musique: André Dziezuk pour «Tel Aviv on Fire», Samsa
Meilleur film court-métrage de fiction ou documentaire: «Portraitiste», réalisé par Cyrus Neshvad pour Cynefilms
Meilleur film court-métrage animation: «Seed of Hope», réalisé par Claude Kongs pour Antevita Films
Meilleure production TV et nouveaux médias d’animation: «Fox and Hare», réalisé par Mascha Halberstad et Tom Van Gestel pour Doghouse Films
Meilleure œuvre XR: «Ayahuasca», de Jan Kounen pour a-Bahn
Prix de l’Association luxembourgeoise de la presse cinématographique: «Wolfwalkers», réalisé par Tomm Moore pour Melusine Productions
Cet article a été écrit pour , traduit et édité pour Paperjam.