Les médecins généralistes sont fortement sollicités pour le moment, avec souvent deux fois plus d’appels qu’habituellement. (Photo: Shutterstock)

Les médecins généralistes sont fortement sollicités pour le moment, avec souvent deux fois plus d’appels qu’habituellement. (Photo: Shutterstock)

Sur le front de la pandémie de Covid-19, les médecins généralistes sont en première ligne et sont souvent deux fois plus sollicités qu’en temps normal. Des mesures de précaution sont aussi prises pour eux et le personnel qui les assiste.

«Des appels de patients? Oui, j’en reçois énormément, beaucoup plus que d’habitude. Je suis vraiment très occupé et, j’en suis désolé, je n’ai pas le temps de vous parler.» Comme nombre de ses collègues, ce médecin généraliste qui pratique à Luxembourg est en première ligne sur le front du Covid-19. Dans les cabinets médicaux, les demandes de consultation sont en effet extrêmement nombreuses.

«On est bien au-delà du double du nombre d’appels par rapport à une journée normale», dit-on au Centre médical Kirchberg. Où on avoue «faire tout ce que l’on peut pour répondre. Mais ce n’est pas simple. On est là face à une épidémie, mais en même temps d’autres patients appellent pour d’autres pathologies. C’est nous au secrétariat qui devons faire le tri.»

De l’anxiété et de l’inquiétude

Ce qui n’est pas toujours chose aisée. D’autant qu’il faut user autant de diplomatie que de fermeté. «Parfois, on doit expliquer qu’il n’y a plus de place», explique la secrétaire du Centre médical Limpertsberg. «On rappelle alors qu’il y a . Mais visiblement, elle est aussi fort sollicitée. Il nous revient qu’il faut attendre très longtemps pour avoir un interlocuteur. Dès lors, les gens reviennent vers nous…»

Beaucoup des appelants cherchent souvent à être rassurés. «Oui, on sent qu’il y a beaucoup d’anxiété», confirme le Centre médical Kirchberg. «C’est même de l’inquiétude.»

Dans les cabinets médicaux, le personnel administratif ne fait pas que recevoir des appels. Il assure aussi l’accueil des patients. La plupart des médecins ont donc pris des mesures pour protéger les employés. «Nous avons du produit hydroalcoolique et de quoi désinfecter le terminal de paiement», confirme la secrétaire du centre médical de Bonnevoie, désormais protégée «par une vitre qui vient d’être installée sur le guichet».

La téléconsultation de plus en plus proposée

Face à cet afflux et par souci d’éviter les contacts entre les personnes, un nouvel acte de nomenclature des médecins a été introduit pour la téléconsultation, y compris pour l’établissement de prescriptions médicales ou de déclarations dincapacité de travail. Les médecins sont dès lors encouragés à utiliser les modalités de téléconsultation. Pour les demandes en relation avec des situations cliniques simples de patients connus, il sera possible d’émettre un certificat d’incapacité de travail ou encore d’adresser une prescription médicale. 

Tout patient peut a priori se voir proposer cette téléconsultation, qui relève du jugement du médecin. Elle sera facturée au même prix qu’une visite en cabinet, soit 47,30 euros. «Nous en proposons de plus en plus. C’est le seul moyen de faire face à l’afflux», conclut-on au Centre médical Kirchberg.