En configurations optimales, les Francos espèrent attirer à Esch entre 5.000 et 7.000 personnes par jour.  (Photo: Shutterstock)

En configurations optimales, les Francos espèrent attirer à Esch entre 5.000 et 7.000 personnes par jour.  (Photo: Shutterstock)

L’été 2020 a vu l’annulation au Luxembourg de pratiquement tous les grands événements. Qu’en sera-t-il en 2021? Nous avons sondé les différents organisateurs pour en savoir un peu plus. Aujourd’hui, zoom sur le festival des Francofolies organisé à Esch.

Nekfeu, Clara Luciani, Philippe Katerine, Feu! Chatterton, Hatik (de la série «Validé»), Sébastien Tellier, Eddy de Pretto… Il n’y a pas à dire, les premiers noms dévoilés en décembre dernier par la version eschoise des Francofolies envoient du lourd pour qui aime la musique chantée en français et n’est pas trop branché «mainstream». Reste à voir évidemment si le parc du Gaalgebierg accueillera bien ces grands noms (et ceux qui sont censés compléter le line-up) les 11, 12 et 13 juin prochains. Par les temps qui courent, se poser la question paraît assez logique. Qui plus est quand on a encore vu ce week-end le festival californien Coachella, programmé en avril, être reporté…

Du côté des organisateurs des Francofolies d’Esch-sur-Alzette, on le comprend aisément. «Oui, l’affiche pourrait encore évoluer», concède ainsi du bout des lèvres Loïc Clairet, l’une des principales chevilles ouvrières du nouveau festival eschois. «Est-ce que cela ferait sens de voir un artiste comme Nekfeu jouer devant une salle de 100 personnes?» Poser la question, c’est sans doute y répondre…

Jauge réduite, parcours et streaming?

Mais pour l’heure, dans les rangs de l’organisation eschoise, on est plus à chercher des solutions qu’à penser à des solutions définitives. «On garde forcément dans un coin de notre tête notre ‘plan A’, celui où tout se déroulerait ‘normalement’. Mais il faut être réaliste et se rendre compte qu’il y a peu de chances qu’on puisse effectivement accueillir en juin les 5.000 à 7.000 personnes journalières sur lesquelles on table dans des conditions optimales. Donc, on pense aussi à des plans B, C et D», lance Loïc Clairet. Si le «D» est une annulation pure et simple, les «B» et «C» se veulent plus constructifs. «Ce sont des réflexions que nous avons et qui doivent encore être affinées lors de réunions. Mais le plan B serait un festival avec une jauge de spectateurs réduite, différents sites peut-être, avec tout un parcours à suivre afin que le public puisse assister à trois ou quatre concerts. Et puis, le C pourrait être lié à un streaming qui retransmettrait les concerts. Ce ne sont que des ébauches, mais on planche sur ce genre de choses. On veut éviter le report. Il devrait y avoir la possibilité d’organiser quelque chose en plein air à ce moment-là de l’année.»

«On est là jusqu’en 2023»

Et en attendant d’être un peu plus fixés sur l’avenir proche de ce jeune festival, les organisateurs bossent «sans avoir peur du Covid. Là, on est en pleine préparation. On va aussi rentrer en phase de construction pour certains décors du site qui accueillera les festivaliers. Si on ne peut s’en servir pour cette édition, ils seront déjà prêts pour la prochaine, en 2022. On a signé un partenariat dans la durée avec la maison mère des Francofolies. On sait donc qu’on est encore là au moins jusqu’en 2023! Mais il y a des délais incompressibles dans une organisation comme la nôtre. On se doit de continuer à avancer.»

Pour l’heure, aucune deadline n’a encore été fixée quant à une éventuelle annulation. «Après, courant du mois de mars, on aura forcément une première réflexion. On évaluera la situation avec nos partenaires. On va d’ailleurs se rapprocher prochainement du ministère de la Santé…»