«L’important, cette année, c’est qu’il y ait un tournoi», explique Danielle Maas, la directrice du tournoi. (Photo: Paperjam)

«L’important, cette année, c’est qu’il y ait un tournoi», explique Danielle Maas, la directrice du tournoi. (Photo: Paperjam)

L’été 2020 avait vu l’annulation, au Luxembourg, de pratiquement tous les grands événements. Qu’en sera-t-il, en 2021? Nous avons sondé les différents organisateurs pour en savoir un peu plus. Aujourd’hui, zoom sur le BGL BNP Paribas Luxembourg Open, le plus célèbre tournoi de tennis du pays.

Fixé depuis longtemps à la mi-octobre, juste avant la fin de la saison tennistique féminine, le BGL BNP Paribas Luxembourg Open va bouger dans le calendrier en 2021. Du moins, c’est son souhait.

«On en a fait la demande à la WTA (l’association qui gère le circuit professionnel féminin, ndlr), et nous sommes optimistes quant à une réponse positive. Nous devrions être fixés assez rapidement. Notre tournoi devrait ainsi se disputer entre le 11 et le 19 septembre 2021. Des dates qui apporteraient davantage de sécurité en termes de planification», explique Danielle Maas, la directrice du plus important tournoi de tennis disputé chez nous. Celui-ci accueille chaque année quelques-unes des meilleures joueuses mondiales et environ 20 000 spectateurs sur une semaine. «En septembre, on peut espérer profiter des derniers rayons de soleil de l’été. Et prévoir ainsi un ‘village’ en extérieur (et non en ‘indoor’) pour accueillir ce public, tout en programmant des activités en plein air avec les joueuses présentes. Cela nous laisse des possibilités plus importantes qu’en octobre.»

Un placement stratégique

Si ce placement dans le calendrier mondial se confirme, cela situerait l’open luxembourgeois au lendemain de l’US Open, quatrième et dernière levée du Grand Chelem. Et en concurrence, a priori, avec des tournois disputés en Asie. Très rémunérateurs, ces derniers étaient généralement prisés des joueuses. Sauf que le Covid-19 a certainement changé la donne dans pas mal de têtes. Au lendemain de la (longue) tournée américaine d’été, les joueuses européennes, qui occupent à l’heure actuelle la majeure partie du top 20 mondial, auront certainement plus envie de jouer sur leur continent. Plutôt que de voyager à travers le continent asiatique.

Des partenaires présents et un budget qui se maintient

Mais en attendant, comme pour beaucoup d’autres événements, le maître-mot du Luxembourg Open en cette année 2021 est «flexibilité». Et ce afin de pouvoir fêter, à la rentrée prochaine, sa 25e édition dans la peau d’un tournoi WTA. «On sait que ce rendez-vous ne se passera pas de la même façon que lors des tournois précédents que nous avons organisés. 2021 sera quelque chose de nouveau … qui nous motive beaucoup!»

Contrairement à beaucoup d’autres tournois qui sont passés à la trappe un peu partout à travers le monde, le BGL BNP Paribas Luxembourg Open a la chance de pouvoir compter sur des partenaires qui continuent à répondre présents. «On a gardé le soutien de nos sponsors, de la Ville de Luxembourg, du gouvernement… Et on possède le même budget qu’avant (évalué aux environs d’un million et demi d’euros, ndlr)», sourit une «Dan» Maas dont le tournoi a été renouvelé jusqu’en 2023.

Des priorités différentes

«Je vois cette édition 2021 un peu comme une nouvelle maison à bâtir, avec des plans différents. Nos priorités ne seront pas forcément les mêmes qu’avant. On sait, par exemple, qu’on ne connaîtra sans doute qu’en dernière minute les joueuses qui choisiront de venir chez nous. L’important, cette année, ce sera avant tout qu’il y ait un tournoi. De préférence avec des spectateurs. Mais, à l’heure actuelle, nous serions même prêts à l’organiser avec aucune personne dans les gradins. Le plan sanitaire passera donc avant tout le reste.» Un plan sanitaire qui devra tenir compte des demandes du ministère de la Santé, mais aussi du cahier des charges qui sera défini par la WTA. «Il faudra avancer pas à pas, bâtir cette nouvelle maison brique par brique.» Afin qu’elle résiste à tout.