Reporté en 2020, le Siren’s Call vivra-t-il sa quatrième édition en 2021? (Photo : Nader Ghavami/Archives Maison Moderne)

Reporté en 2020, le Siren’s Call vivra-t-il sa quatrième édition en 2021? (Photo : Nader Ghavami/Archives Maison Moderne)

L’été 2020 avait vu l’annulation au Luxembourg de pratiquement tous les grands événements. Qu’en sera-t-il en 2021? Nous avons sondé les différents organisateurs pour en savoir un peu plus. Aujourd’hui, le festival estival organisé par den Atelier, le Siren’s Call.

Déjà pas au mieux depuis pratiquement un an désormais, le monde de la musique a pris un nouveau coup derrière la tête la semaine dernière. Avec l’annulation de l’édition 2021 du festival anglais de Glastonbury, l’un des plus importants au monde. Pas vraiment une surprise. Juste le début d’une longue liste de reports de festivals attendus dans les prochains mois.

«On devrait avoir une idée pour mars-avril»

«Cela ne m’a pas vraiment surpris», explique , une des principales têtes pensantes de la salle de concert den Atelier. «Glastonbury est une grosse machine qui accueille 160.000 personnes et des artistes du calibre de Beyoncé, Jay-Z…» Et qui possède donc une logistique des plus imposantes. C’est forcément moins le cas du Siren’s Call, le festival mis en place par den Atelier suite à l’arrêt de son prédécesseur, le Rock-A-Field, en 2017. «L’envergure chez nous n’est pas la même, en effet. La jauge des premières éditions se situe en dessous des 3.000 personnes.» Mais cela n’empêche, le problème d’une possible annulation va forcément se poser aussi pour ce rendez-vous programmé le samedi 26 juin prochain sur le site de l’abbaye de Neumünster. «On a besoin d’une certaine sécurité en matière de planification. En mars ou avril, on devrait avoir une idée à peu près claire de ce qu’on pourra faire…», lance Michel Welter, comme une bouteille à la mer en direction du ministère de la Santé et du gouvernement.

Une version confinée?

Il faudra sans doute attendre cette période-là (et une communication gouvernementale allant dans le bon sens, on imagine) pour que les organisateurs dévoilent une programmation qu’ils ont d’ores et déjà bouclée, avec une petite vingtaine de groupes, dont deux tiers en provenance de l’étranger. Une affiche dont on peut penser qu’elle pourrait être, au final, à géométrie variable, suivant la formule qui pourra être mise sur pied fin juin à l’abbaye de Neumünster.

«Si vous me demandez les chances que nous avons de pouvoir organiser le Siren’s Call dans des ‘conditions normales’, je vous répondrai qu’elles sont minimes», glisse Michel Welter. «Mais par contre, selon moi, pour une ‘version confinée’, elles sont grandes.» Reste à voir ce qu’on pourrait être une «version confinée»... Mais l’espoir, lui, est bien là.