La décision de la FNCTTFEL de s’allier à l’OGBL a été entérinée lundi soir par 76,19% des votants. (Photo: Paperjam)

La décision de la FNCTTFEL de s’allier à l’OGBL a été entérinée lundi soir par 76,19% des votants. (Photo: Paperjam)

La Fédération nationale des cheminots, travailleurs du transport, fonctionnaires et employés luxembourgeois (FNCTTFEL) se réunissait lundi soir en congrès extraordinaire. Décision a été prise de s’unir avec l’OGBL, sans pour autant fusionner.

C’est là un tournant historique pour la FNCTTFEL (ou Landesverband), principal syndicat des cheminots, qui a donc décidé de s’allier à l’OGBL. La décision, discutée âprement dans les sections depuis quelques semaines, a été entérinée lundi 2 décembre au soir par 76,19% des votants.

«Notre syndicat va donc travailler de manière plus étroite avec l’OGBL», explique Georges Merenz, président de la FNCTTFEL. «Mais il ne s’agit pas d’une fusion ou d’une absorption. Notre nom va rester, notre structure aussi, tandis qu’un nouveau logo a déjà été présenté.»

De plus, si l’OGBL marque à son tour son accord à ce rapprochement lors de son congrès de vendredi et samedi, les mariés garderont la possibilité de reprendre leur liberté si constat est fait que l’union était peu satisfaisante. «Il est prévu de faire une évaluation en 2022, puis une seconde en 2024», précise le président. C’est seulement après cela que l’alliance sera définitive.

Plus de deux heures de débat

Pour arriver à ce premier rapprochement, les débats «auront duré plus de deux heures. Le pour et le contre ont été évoqués. Et il restait encore beaucoup de questions qui attendaient des réponses.»

L’invitation au congrès extraordinaire ne mentionnait aucun ordre du jour. Mais parmi la centaine de membres présents dans les locaux de la CSL, chacun savait qu’il serait question de l’avenir de leur syndicat.

Et que quelques éclats de voix étaient possibles, car un rapprochement avec l’OGBL signifiait aussi la fin de l’indépendance, à laquelle la FNCTTFEL était très attachée depuis sa création, en 1909. Et dans les rangs des affiliés, cette perspective ne faisait donc pas nécessairement l’unanimité.

Mais c’était aussi la survie de son syndicat qui était en jeu. Notamment car une partie de son équipe dirigeante est occupée à s’effacer et que la relève tarde à se manifester. De plus, les coûts deviennent aussi de plus en plus un problème, alors que la taille du syndicat n’évoluera plus en conséquence.

Un allié de poids

Des économies d’échelle sont évidemment possibles en se rapprochant de l’OGBL, syndicat dont la FNCTTFEL est la plus proche. Ils ont d’ailleurs déjà mené plusieurs combats en commun, dont celui de la convention collective chez Luxtram.

Pour l’OGBL, dont le congrès ordinaire, curieux hasard des dates, aura lieu les 6 et 7 décembre, ce nouvel allié sera plus que bienvenu, constituant un apport substantiel.

La FNCTTFEL dispose en effet de pas moins de 36 délégués du personnel et avait emporté 55,4% des voix lors des dernières élections sociales.