Il y avait une forte affluence ce mardi 2 novembre au matin au centre de tests antigéniques certifiés de Luxembourg-ville situé au 70, Grand-Rue. (Photo: Paperjam)

Il y avait une forte affluence ce mardi 2 novembre au matin au centre de tests antigéniques certifiés de Luxembourg-ville situé au 70, Grand-Rue. (Photo: Paperjam)

Avec l’entrée en vigueur depuis lundi 1er novembre du régime CovidCheck au restaurant et dans certaines entreprises, les centres de tests rapides et les pharmacies ont été pris d’assaut dès ce mardi matin.

Tout comme , il y avait une forte affluence ce mardi 2 novembre au matin au centre de tests antigéniques certifiés de Luxembourg-ville situé au 70, Grand-Rue. En cause majoritairement, la généralisation depuis le 1er novembre du régime CovidCheck dans l’horeca, et la possibilité de le mettre en place dans les entreprises.

Aux alentours de 11h, ils sont une vingtaine à faire la queue, comme Alice*. «La cantine de mon entreprise est sous le régime CovidCheck, et comme je dois déjeuner avec un collègue demain, je dois avoir un test certifié», explique cette résidente du pays. Et si son entreprise généralise le CovidCheck à l’ensemble des locaux? «J’ai des problèmes de santé, et je ne sais pas si la vaccination contre le Covid-19 est compatible avec ma situation personnelle. Je verrai avec mon médecin en fonction de l’évolution de la situation, et si je ne peux pas être vaccinée, il pourra sans doute me fournir un certificat de contre-indication à la vaccination.»

Une demande multipliée par trois

Plus loin dans la file, Nathalie* patiente depuis une vingtaine de minutes. «Je dois prendre mon service à midi», explique cette Française qui travaille dans la restauration. «Je ne suis pas vaccinée et ne souhaite pas l’être, mais j’assume mon choix, et me ferai donc tester toutes les 48 heures pour être en règle au travail. Je suis prête à dépenser de l’argent pour cela, car, pour moi, c’est la solution la plus raisonnable.»

Et si elle affirme ne pas vouloir être vaccinée, Nathalie confie que certains de ses enfants ont, eux, fait le choix inverse. «Certains ont choisi d’être vaccinés, et chacun respecte le choix de l’autre. Nous nous sommes réunis en famille récemment, et il n’y a pas eu de conflit ou de dispute, nous avons le droit de penser différemment.»

Dans la Pharmacie de la Liberté, l’ambiance est plutôt calme en fin de matinée, «mais le rush entre midi et 14h va arriver», prédit-on sur place. «Depuis ce matin, nous avons déjà enregistré une demande multipliée par trois pour réaliser des tests Covid-19, alors qu’en fin de semaine dernière, la demande avait déjà été multipliée par deux. Mais comme les vacances de la Toussaint allaient débuter, la demande était peut-être aussi liée aux départs à l’étranger.»

Cette fois, la généralisation du CovidCheck dans l’horeca, ainsi que la possibilité de l’instaurer dans les entreprises, a donc bien été ressentie par l’équipe de sept personnes, qui s’est organisée en conséquence, avec des employés dédiés à la réalisation des tests, et d’autres à la délivrance des certificats, le tout étant sans rendez-vous. Une forte affluence est encore attendue dans les prochains jours, «voire dans les prochaines semaines, mais nous sommes prêts, et nous la gérerons», assure-t-on au sein de l’officine.

Une tente dédiée à la Pharmacie du Globe

Plus loin, une queue s’est massée devant la Pharmacie du Globe face à la gare de Luxembourg-ville, qui propose elle aussi des tests rapides sans rendez-vous. Pour s’adapter à la demande, une tente a été installée devant l’entrée de la pharmacie, où deux salariés s’affairent pour réaliser les tests et délivrer les certificats. Dans la file d’une vingtaine de personnes se trouve notamment Roxana, qui a reçu une première dose du vaccin anti-Covid, mais part bientôt en vacances en Égypte, «donc je dois avoir un test en règle», explique-t-elle.

Juste à côté, Zohra a également reçu une première dose de vaccin, «mais je n’ai pas eu le choix. Je travaille dans la restauration, je dois donc avoir un CovidCheck dans les clous», précise-t-elle. «Sinon, je ne me serais pas fait vacciner, car je pense qu’on ne connaît pas encore les effets du vaccin à long terme. Mais je dois travailler, donc j’ai accepté de me faire vacciner parce que je ne peux pas payer un test antigénique rapide toutes les 48 heures.»

Un témoignage qui corrobore la stratégie mise en place par le gouvernement de ne pas rendre la vaccination anti-Covid obligatoire, mais de rendre la vie des non-vaccinés plus compliquée pour les inciter à être vaccinés. Les prochaines semaines et les prochains chiffres de la campagne vaccinale montreront si cette stratégie aura porté ses fruits à plus grande échelle.

*Certains prénoms ont été modifiés.